Comme souvent, le Tour de l’Ain 2021 aura été celui des grandes premières. Après le premier succès professionnel de l’Allemand Georg Zimmermann vendredi, c’est Michael Storer qui a, lui aussi, ouvert son compteur en l’emportant à Lélex-Mont Jura. Impressionnant dans le final, l’Australien a même réalisé le coup double et s’offre le premier moment marquant de sa carrière (voir classements). Surtout, ce coup double permet au Team DSM de retrouver le chemin de la victoire puisque la WorldTeam n’avait gagné qu’une fois depuis le début de la saison : c’était lors de Paris-Nice, grâce à Cees Bol. “C’est une superbe journée, mais très difficile ! Dès le départ, on a compris que ce serait une drôle d’étape. Au briefing, on avait imaginé un bon paquet de scénarios différents. Il était très difficile de contrôler la course. Tous les gars savaient ce qu’ils avaient à faire. Au pied de l’avant-dernière difficulté, il me restait un coéquipier (Henri Vandenabeele, NDLR). Je savais que si je me sentais bien, c’était le moment d’y aller. Et pour le coup, je me sentais bien (sourires). Je voulais l’étape et le général. Je savais que ça allait peut-être se regarder derrière. C’est ma première victoire chez les pros, et donc mon premier général aussi, bien sûr. C’est top !”.

Pour sa cinquième saison chez les pros, Michael Storer vient donc de débloquer son compteur et nul doute que ce double succès va lui apporter énormément de confiance, lui qui avait hâte de démontrer toutes ses qualités via un très gros résultat. “L’équipe croit en moi. Je savais que j’en étais capable, je le sentais à l’entraînement. Mais entre l’imaginer et le faire le Jour-J, c’est très différent. La tactique et plein d’autres choses entrent en jeu”. Le coureur de 24 ans concède qu’il s’était mis la pression. “Je fais tellement de sacrifices depuis quatre ans… On ne parle pas de six mois ou d’un an de travail. C’est des sacrifices sur le long terme pour arriver à ce niveau-là et être capable de gagner une course comme celle-ci”.

Sur ce Tour de l’Ain, Michael Storer était accompagné de très jeunes coureurs, parmi lesquels Marco Brenner et Gianmarco Garofoli, qui n’ont tous les deux que 18 ans. Dans ce contexte, il était presque considéré comme un « ancien » de l’équipe. “On a beaucoup parlé de la course ensemble. Les jeunes arrivent à haut niveau très vite, ils sont prêts mentalement. C’est sympa d’avoir ce genre de jeunes talents dans l’équipe. Ils ont bossé à bloc pour moi, je suis fier d’eux. Sur la fin, ça a fait la différence”. Désormais, Michael Storer va se focaliser sur le Tour d’Espagne, qu’il disputera à partir du 14 août prochain.  “Je travaillerai pour Romain (Bardet) sur la Vuelta. On aura une belle équipe là-bas, j’ai hâte”.