Anaïs Morichon : « Moralement, ça fait du bien »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

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Face à la domination, ou en tout cas au surnombre du Stade Rochelais-Charente Maritime-WC, Anaïs Morichon faisait partie des quelques brebis égarées dans le groupe de tête. Seule aux avant-postes, elle a dû négocier comme elle pouvait pour ramener quelque chose de Lorrez-Le Bocage-Préaux. Objectif atteint puisqu’elle a décroché la médaille de bronze derrière les deux coureuses au maillot jaune, India Grangier et Maëva Squiban (voir classement). "Je pense que je ne pouvais pas trop faire mieux. Elles ont très bien joué le jeu en équipe", applaudit celle qui porte les couleurs du Centre-Val de Loire. Dans le bon groupe de neuf éléments, les attaques successives ont eu raison d’elle. "C'est parti un peu de partout. India (Grangier) a réussi, ça a fait rideau derrière. On ne voulait pas trop rouler et ça a crée de l'écart".

Il a alors fallu jouer pour les médailles d’argent et de bronze. Dans le dernier tour, la Limousine de 21 ans a pris le taureau par les cornes. "Je me suis dit que je devais tenter ma chance et j'ai attaqué dans la deuxième bosse. Je voyais que je partais seule donc je me suis dit que c'était peut-être bon, puis Maëva (Squiban) est venue me rejoindre. Je voyais les autres au loin qui accéléraient, je me suis dit que ça allait être compliqué. Maëva ne passait pas donc je devais débrancher le cerveau". Et elle a eu raison puisqu’elle est montée sur la troisième marche du podium, finalement battue par la jeune Espoir 1. "Au niveau des jambes, je voyais que ça allait vraiment bien. Je voulais être vigilante et ne pas laisser partir une fille de la Charente. Dans ma tête c'était ça. Sinon ce qui est arrivé là allait se produire".

Anaïs Morichon s’est en quelque sorte réconciliée avec les Championnats de France. Spécialiste de cyclo-cross, elle n’avait jamais décroché la moindre médaille, ni sur route, ni dans les sous-bois. "Je suis contente. Généralement, les France ne me réussissent pas, s’amuse-t-elle. Mais là ça a été le cas". Elle retrouve ainsi des couleurs après avoir eu "un coup de mou, du fait de redescendre en DN. À cause du Covid on a eu peu de courses, je ne pouvais pas me montrer plus que ça, j'ai été déçue. Cette saison ça se passe bien, on fait des belles courses comme les manches de Coupe de France. Mais j'aimerais bien revenir dans une équipe UCI. C'est mon but si jamais c'est possible". Voilà l'ancienne cycliste d'Arkea requinquée pour la fin d’année. "Moralement, ça fait du bien. Il y avait les meilleurs devant". Et Anaïs Morichon sait qu’elle est capable d’en faire partie.



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