Championnat de France - Espoirs Hommes : Les réactions

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Valentin Retailleau (AG2R Citroën U23 Team) est devenu, ce vendredi, à Lorrez-le-Bocage-Préaux (Seine-et-Marne), Champion de France Espoirs. Le podium est complété par Mathis Le Berre (Côtes d'Armor-Marie Morin-U) et Antoine Devanne (Vendée U). Valentin Retailleau succède à Axel Zingle (CC Etupes) au palmarès (voir classement).
Retrouvez ci-dessous les réactions recueillies par DirectVelo.


Portrait de Alex BAUDIN

4e

« Dans l'avant-dernier tour, dans la deuxième bosse, il y a eu une attaque de Mathis Le Berre. Valentin (Retailleau) est allé le chercher. Ensuite, Antoine Devanne a fait le jump et j'ai directement pris sa roue pour couvrir Valentin. Il m'a ramené devant et ensuite on a fait le dernier tour à bloc à quatre. Je savais que Valentin était plus fort que moi au sprint, donc j'ai bien insisté sur mes relais pour s'assurer qu'on aille au bout. On savait qu'au sprint, il pouvait être très fort donc je me suis tout de suite dévoué pour lui. Je me suis dit que je pouvais peut-être tenter une attaque, mais j'étais trop cuit. Je n'ai même pas pu essayer.

À la fin, j'ai emmené le sprint pour qu'il puisse être dans les meilleures dispositions. J'ai fait tout le dernier kilomètre jusqu'à ce que le sprint se lance. J'ai essayé de sprinter pour essayer de faire une médaille, mais je n'en pouvais plus. Quand j'ai vu que les jambes n'avançaient plus, je me suis arrêté et je l'ai regardé sprinter. Valentin gagne et c'est bien l'essentiel. On ramène le maillot à la maison pour la première fois en Espoirs, donc c'est beau. J'ai eu des frissons de le voir gagner. J’avais fait la majorité de la course devant, donc j'étais bien usé à la fin. Mais je voyais que j'étais quand même très fort, donc c'est intéressant pour la suite. Valentin a eu pas mal de malchance en début de saison donc ça fait vraiment plaisir qu'il gagne. Il mérite ce titre. En plus, on a fait une superbe course d'équipe. Ce titre est collectif ».

Portrait de Andrea MIFSUD

5e - notre photo

« Si on m'avait dit au départ que j'aurais fini la course, j'aurais signé. Au contre-la-montre mercredi, j'ai fait une très grosse chute. Au bout de 3 kilomètres mon boyau avant a explosé en pleine ligne droite. J'ai rapé tout le côté gauche, j'ai très mal à la hanche et au coude. J'ai quand même tenu à représenter l'Auvergne-Rhône Alpes qui m'a sélectionné. J'ai pris le départ complètement débridé. Je m'échappe dès le début. Je n'ai jamais eu un coup de retard. Malheureusement, à deux tours, je déraille au sommet de la bosse quand ça se fait avec Alex Baudin et le groupe de quatre. Je perds 15-20 mètres et je ne réussis pas à rentrer. Je me laisse reprendre par le contre. Dans le dernier tour, j'ai essayé de tout mettre. Je reviens à 10" dans l'avant-dernière bosse. Je n'ai pas grand chose à me reprocher. Chambéry était en surnombre et j'étais sur une jambe. Je ne baisse pas les bras et ça va sourire ».

8e

« Je suis un peu déçu quand même car je venais pour jouer la gagne. J’ai fait toute la course devant. Je suis tombé sur un collectif d’AG2R vraiment très fort. Forcément, c’est plus facile. C’est sorti un peu en facteur comme AG2R était surreprésenté. Ils ont cadenassé. Ça a vite creusé, on se regardait un peu trop et on n’a jamais pu rentrer. J’ai fait comme j’ai pu dans le final, avec ce qui me restait. Je sais que j’ai une bonne pointe de vitesse. Je m’étais basé sur Axel Laurance car je sais qu’il va très vite aussi. C’est le seul que je n’ai pas pu remonter. Je suis content quand même de finir dans le Top 10. Il ne me manque pas grand-chose pour le podium.

Je m’étais douté que ça allait exploser. J’avais vu ce matin que le vent allait se lever au fur et à mesure de la matinée. Ce sont des courses que j’aime quand ça bataille tout le temps. C’est plus tactique que physique sur un circuit comme ça. C’est ma troisième course depuis ma coupure à la suite de la SportBreizh. J’ai bien soufflé, ça m’a fait du bien. Le fait que la Coupe de France soit annulée m’a permis de revenir une semaine plus tôt et d’être en forme ce week-end ».

Portrait de Benjamin MARAIS

10e

« C'était prévu que la course explose comme ça. Il y avait beaucoup de vent et on était un gros peloton, mais avec des différences de niveau importantes. Du coup, ça casse assez rapidement. Certains se sont fait piéger. Il y a aussi eu des chutes, c'était assez nerveux. La bosse étirait beaucoup et en haut ça se mettait directement à gauche et ça explosait. Le vent n'était pas non plus énormément fort, mais ça s'est fait à la jambe et aussi à l'usure. Il y avait 164 kilomètres et quatre heures de course. Il me semble que c'est la première fois que j'en fais autant. Je suis quand même content. Le sprint, ce n'est pas un de mes gros atouts. Je me suis arraché. J'ai fait avec mes moyens.

Je suis content parce que ça va faire deux ans que j'arrive à faire Top 10 à la fois sur le chrono et sur la course en ligne du Championnat de France. J'ai fait une bonne course. On s'est retrouvé à deux à l'avant avec Antoine (Devanne), qui termine 3e. C'est plutôt bien. On ne va pas chercher la victoire, mais je pense que les coureurs d'AG2R étaient compliqués à aller chercher. Ils étaient vraiment nombreux et dans un groupe comme ça, avec du vent, tactiquement c'est un gros atout. À deux, on a essayé de faire notre course. On a aussi Baptiste Vadic qui a été devant pendant un moment avec moi. Il était à l’avant depuis le début. On a réussi à bien courir en équipe comme on sait le faire au Vendée U. La forme est là. Maintenant, je vais me reposer un peu en vue de la fin de saison. Il va falloir progresser pour essayer d'aller chercher la victoire ».

Portrait de Gwen LECLAINCHE

11e

« C'était mon objectif. Je suis assez dépité. Mais c'était le jeu, AG2R était en surnombre. Ils ont joué parfaitement, ils étaient forts. J'ai fait ce que j'avais à faire jusqu'à la fin. Quand on était sept ou huit devant, j'étais encore bien. J'avais fait des places au sprint ces derniers temps donc je me disais que ça pouvait le faire. Quand le coup part, je sors tout seul en contre, mais j'ai commencé à avoir des crampes, du coup j'ai été obligé de me rasseoir. Je me suis fait reprendre et les AG2R nous ont enterrés derrière. Je lance le sprint aux 200 mètres pour essayer de faire une place d'honneur, mais même ça, ça n'a pas souri. C'est le genre de course qui peut être le plus beau jour de ta vie comme être la pire journée de la saison. Et là, on est plutôt sur la deuxième option ».

Portrait de Ewen COSTIOU

14e

« Ça a bataillé toute la journée. Ça fait plaisir de ramener une médaille. On n'était pas beaucoup des Côtes d'Armor au départ. On était deux dans l'échappée avec Mathis (Le Berre), ce qui n'était pas le cas de tout le monde. Et à la fin, on arrive quand même à terminer sur le podium. Le circuit était difficile. Il y avait de bonnes côtes. En haut des bosses, si tu n'étais pas dans la bordure, ça faisait terriblement mal et tu bouffais du vent dans tous les sens. Avec Mathis, on s'est organisé. Au début, il voulait travailler pour moi, mais je lui ai dit que je n'étais pas sûr de pouvoir gagner. Ensuite, Mathis s'est retrouvé devant et là je me suis mis à casser les relais. Je foutais un peu la merde derrière (sourire). J'ai essayé d'attaquer dans le dernier tour, mais ça ne ressemblait à rien. Je n'avais plus trop de force. À un moment donné, quand Mathis était devant, j'ai réussi à rentrer avec Axel Laurance, mais c'est ensuite revenu derrière. C'était super compliqué de manœuvrer avec tous les coureurs de Chambéry. Je suis content de faire une petite place quand même. Par rapport aux courses Juniors, ça bataille beaucoup plus, ça se fait davantage à la pédale et j'aime ça ».

Portrait de Axel HUENS

17e

« Ça n'a pas arrêté de la journée. C'était plutôt compliqué de lire la course. Ça s'est fait assez tard, au bout d'une heure et demi ou deux heures de course. On s'est retrouvé à une quinzaine de coureurs devant. Ensuite, il y a un groupe de six ou sept coureurs qui sont rentrés. Là, j'ai pensé que c'était la bonne. On est ressorti à sept alors qu'il restait trois ou quatre tours. À ce moment-là, j'y ai cru. Mais on n'a jamais vraiment creusé l'écart. À la fin, c'est ressorti à quatre coureurs. Je pense que ces quatre-là étaient les plus forts. Les coureurs de Chambéry ont fait la course qu'on voulait faire. Ils étaient en surnombre, du coup c'était plus facile pour eux. Ils en mettent deux dans le premier coup. Dans le final, ils sont encore à deux. Et comme ils étaient encore nombreux derrière, ils allaient chercher tous ceux qui attaquaient. Il n'y a rien à redire. Je savais que j'allais bien et que j'allais finir par être devant un jour. Mais je ne termine pas bien. J'étais complètement cuit.

Sur le papier, on avait une des équipes les plus fortes de la course, mais au mieux on n'a été que deux devant avec Florentin (Lecamus-Lambert). Et quand je suis sorti dans le groupe de sept et qu'on a été ensuite repris, il n'était plus là. Je n'ai pas eu grand monde autour de moi pendant la course, mais c'est un Championnat, c'est toujours compliqué de bien courir. Ce n'est pas une surprise pour moi parce que je sais que je suis capable d'être devant, mais c'est sûr qu'on a des plus gros noms dans l'équipe et qui marchent plus en ce moment comme Kévin (Vauquelin). Mais on savait qu’un Championnat est souvent aléatoire. Finalement, c'est sorti après un coup de bordure donc c'est quand même sorti à la patte ».

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