Damien Ridel a pu se frotter aux pros

Crédit photo Michaël Gilson / DirectVelo

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Au propre comme au figuré, Damien Ridel est allé se frotter aux professionnels, notamment de St-Michel-Auber 93 et de Xelliss-Roubaix Lille Métropole, dimanche, à l’occasion du Grand Prix de Pérenchies (1.2). Alors que l’échappée a été reprise dans les tous derniers hectomètres de la course, le sociétaire de l’UC Nantes Atlantique a joué des épaules pour tenter de décrocher un gros résultat dans la ligne droite finale, rendue très humide par la pluie qui s’est abattue tout l’après-midi sur les routes nordistes.

“C’était très chaud pour reprendre l’échappée. J’ai doublé un mec de Lille (Samuel Leroux, NDLR) à cinquante mètres de la ligne. J’ai essayé de prendre la bonne vague mais j’ai eu du mal à trouver les bonnes roues. Sur ce genre de course, ce n’est pas simple de savoir quelle est la roue à suivre. Aux 300 mètres, j’ai senti que j’allais me faire enfermer. Il fallait que j’y aille alors j’y suis allé, même si ça faisait loin. Je partais de très loin, j’étais vers la dixième-quinzième position. Mais je ne voulais pas prendre le risque de ne même pas pouvoir sprinter”, explique le coureur de 21 ans auprès de DirectVelo. Il s’est ainsi lancé dans une folle remontée. “J’ai mis tout ce que j’ai pu pour gratter un maximum de places. Mais il y en a deux que je n’ai pas pu déborder” (voir classement).

LE BESOIN DE SE MONTRER EN CLASSE 2

Difficile, tout de même, d’avoir quelconque regret, si ce n’est celui de ne pas avoir abordé ce sprint en meilleure position. Pour le reste, Damien Ridel considère avoir réalisé une belle course, puis un sprint solide. “C’était une Classe 2, au milieu des pros. Je voulais me montrer et ne surtout pas me rater. Si j’étais passé à côté de mon sprint, ça aurait été trop frustrant. Sur ce genre de course, on n’a pas le droit à l’erreur. Heureusement, je n’en ai pas commis". Car il est parfaitement resté concentré sur sa course tout au long de la journée. “Au briefing, on s’était dit que ça avait de bonnes chances d’arriver au sprint. Mais avec cette météo, on savait aussi qu’un groupe pouvait aller au bout. Il fallait faire attention. J’ai crevé en début de course, donc ça n'a pas eu de conséquences. Puis j’ai évité d’autres péripéties, j'ai été épargné. Je ne suis pas tombé et je me sentais de mieux en mieux au fil des secteurs pavés. Dans le dernier, je suis même sorti en troisième position, au moment où les coureurs d’Auber ont mis en route. J’attendais ce sprint !”.

Damien Ridel promet ainsi qu’il n’a “pas de regrets à avoir” à la suite de ce Grand Prix de Pérenchies. “Lancer de loin était la bonne solution dans ce contexte. Le sprint n’était pas super bien organisé et je voulais être sûr de faire un résultat”. Il confirme ainsi la bonne dynamique actuelle de son équipe. “On commence à bien performer. Le titre de Champion de France d’Axel (Mariault) l’a bien débloqué, et a aussi débloqué tout le groupe. Il y a de bons coureurs dans cette équipe, on espère que ça va continuer”. Prêt physiquement et psychologiquement pour le Championnat de France Espoirs, Damien Ridel se tournera ensuite vers les courses de fin de saison avec le doux rêve de pouvoir “gagner en Classe 2”. Il n’en était déjà pas si loin ce dimanche. 

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