Arnaud De Lie avait encore « le petit truc en plus »

Crédit photo Michaël GILSON / DirectVelo

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Arnaud De Lie a parfaitement réussi son Tour Alsace (2.2). Le sprinteur de 19 ans, membre de la Lotto-Soudal Development Team et qui rejoindra la maison-mère, en WorldTour, l’an prochain, a remporté les deux sprints massifs qui se sont disputés cette semaine en terres alsaciennes. Le Wallon s’est en effet imposé une nouvelle fois, ce dimanche, dans les rues de Berrwiller, après que son équipe ait parfaitement contrôlé la course tout au long de l’étape (voir classement). “Franchement, je suis très content. L’équipe a fait un super boulot. On a roulé du Km 2 jusqu’à l’arrivée. J’étais quasiment obligé de faire un résultat et on a gagné. C’est la cerise sur le gâteau, pour l’équipe. On a fait une bonne semaine, avec deux victoires d’étapes et un Top 10 au général, c’est carton plein”.

UN GROS TRAVAIL DE LA LOTTO-SOUDAL

Pourtant, Arnaud De Lie a eu le temps de paniquer, en cours de route, lorsqu’un groupe de huit coureurs a pris la fuite. “J’ai eu peur. Je suis vite stressé en général mais les gars m’ont dit qu’ils avaient l’échappée en main. Et en effet, elle n’a jamais eu plus de 1’30” d’avance. L’équipe du maillot jaune (Kern Pharma, NDLR) roulait aussi avec nous, puis la SEG. Donc c’était idéal. Quand j’ai vu qu’on arrivait à contrôler l’écart, ça m’a rassuré. Liam (Slock) et Ramses (Debruyne) ont roulé toute la journée. Chapeau à eux, je ne peux que les remercier. Ils étaient très forts, c’était incroyable. Lennert (Van Eetlvelt), comme toujours, m’a bien placé, Aaron (Van der Beken) aussi, toute la journée. Puis Lucas (Van Boven), pareil sur la fin. C’était un super travail”, insiste le lauréat.

Le sprinteur a beaucoup aimé le profil de cette fin d’étape, et ce dernier kilomètre qui lui a permis de se faufiler alors qu’il n’était, initialement, pas franchement en position favorable. “Je n’ai pas forcément besoin de coureurs pour me lancer, j’aime bien me débrouiller. Au début, j’avais mon train puis je me suis fait ma place tout seul. Aux 800 mètres, il y avait deux virages l’un après l’autre. À ce moment-là, je n’étais que vers la quinzième position alors j’ai pris des risques dans les deux virages successifs pour remonter. Je me suis retrouvé en sixième/septième position, c’était idéal”.

UNE PARFAITE GESTION DU SPRINT

Il a ensuite suivi les mouvements de ceux qui souhaitaient anticiper son démarrage. “J’ai vu Sam Gaze y aller sur la droite, et un Allemand a filé sur la gauche. J’ai pris sa roue et c’était parti ! J’adore ces arrivées-là, surtout que ça a lancé de loin, aux 500 mètres. Ça me plait. Quand j’ai vu les autres lancer le sprint, je n’étais pas encore à bloc dans les roues. Puis je les ai vus se rasseoir et je me suis dit que c’était à moi d’y aller. J’ai lancé à 150 mètres de la ligne… Je suis très content”.

Arnaud De Lie est fier de lui et de ses troupes. Et pour cause : il considère avoir réalisé la course parfaite. “Je n’ai pas fait d’erreur sur le dernier kilomètre. Je pense que sur ces deux sprints, j’ai eu à chaque fois le petit truc en plus qui a fait la différence, le bon placement. Je suis arrivé plus frais au moment de lancer mon sprint !”

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