Adrien Lagrée : « J’y ai cru à 100% »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Il n’aura pas manqué grand chose à Adrien Lagrée pour espérer décrocher un succès de prestige. Parti seul à 25 kilomètres de l’arrivée, à la faveur d’une portion montante, le coureur du VC Pays de Loudéac a longtemps fait trembler le peloton, avant d’être rejoint par trois autres coureurs. Mais finalement, tout ce beau monde a été rappelé à l'ordre au passage à la flamme rouge. De quoi éprouver une légère frustration, mais qui n’a pas éteint le sourire du coureur de 24 ans à l’arrivée. Adrien Lagrée revient avec DirectVelo sur ses émotions dans le final de la deuxième étape du Tour Alsace.

DirectVelo : Tu n’es pas passé loin de jouer pour un succès de prestige en Classe 2…
Adrien Lagrée : Je suis un peu déçu du dénouement. Quand on passe si près de la victoire et qu’on se fait reprendre sous la flamme rouge, il y a forcément de la déception. Après coup je me dis que je n’ai aucun regret. J’avais à cœur de tenter un numéro en solo. Ça m’a trotté dans la tête toute la course. À 25 km de l’arrivée il y a eu une petite bosse, j’ai eu l’opportunité et j’ai sauté sur l’occasion. J’ai tout de suite pris une minute. J’ai commencé à y croire même si je savais que ça allait rouler vite et revenir fort. Je me fais reprendre à 5 km par trois autres coureurs. Je me suis dit qu’il y avait peut-être moyen d’aller au bout. Ils m’ont demandé un relais directement mais j’avais besoin de souffler. Je savais que l’arrivée était difficile. On s’est quand même fait reprendre. Un peu de déception mais aucun regret.

Tu avais prévu ton coup ce matin ?
Je n’avais pas forcément prévu de partir en solo mais quand j’ai vu le scénario de la course, on a repris l’échappée et je me suis dit que je pouvais tenter. Il m’en manquait un peu du coup. Quand je suis rentré dans les dix derniers kilomètres, j’ai cru à la victoire. Quand je me suis fait reprendre par les autres, là j’y ai cru à 100%. Je me suis retourné et j’ai vu qu’il y avait un bon trou avec le peloton. L’arrivée était technique donc j’y ai vraiment cru.

« ÊTRE STAGIAIRE M’A UN PEU LIBÉRÉ »

Avec deux étapes de montagne à venir, tu avais probablement intérêt à mettre toutes tes forces ce jeudi…
J’avais coché cette étape et la dernière qui sont plus dans mes cordes. Demain et samedi ne vont pas être des étapes qui me conviendront. On a d’autres cartes à jouer dans l’équipe. Je me sacrifierai pour les coéquipiers et je retenterai ma chance le dernier jour.

Maintenant que tu as décroché ton stage avec B&B Hôtels p/b KTM, cours-tu l’esprit plus léger ?
Le fait d’être stagiaire m’a un peu libéré. J’ai envie de faire du vélo comme je l’aime, tout tenter, sans regrets. J’aime tout mettre, ça passe ou ça casse. C’est plus simple quand c’est comme ça. Pour l’instant je n’ai pas trop parlé d’échéances avec l’équipe. Mais je sais que je reprendrai à la Polynormande qui est chez moi et qui me fait rêver depuis tout petit. J’ai déjà fait un stage avec B&B en Espagne, on a fait de l’intégration donc j’ai rencontré les mecs. Il faut aussi que je découvre les courses pros parce que je n’en ai jamais faites encore. Si tout se passe bien après, j’ai mes chances de les rejoindre au 1er janvier donc j’ai toutes les cartes entre les mains.

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