Lilian Calmejane retrouve des sensations

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

Mis à part en 2016, lors de sa première saison chez les professionnels, Lilian Calmejane avait toujours participé au Tour de France, ces quatre dernières saisons. Non-sélectionné pour « la grande fête de juillet » cette année après avoir passé tout le printemps sur la touche - la faute à une fracture au niveau du pied droit (lire ici) -, le coureur de la formation AG2R Citroën a dû revoir ses plans et son programme et c’est ainsi du côté de la Belgique et du Tour de Wallonie (2.Pro) qu’il a retrouvé la compétition depuis ce mardi. Il n’avait plus couru depuis le dernier Championnat de France et ne compte que 21 jours de course au compteur en 2021, un maigre total. “C’était important de revenir après autant de péripéties et de coupures. Cinq semaines d’arrêt, c’est plus qu’une coupure hivernale… Je suis arrivé avec une toute petite forme au Ventoux et à la Route d’Occitanie. J’avais juste de quoi finir les courses et aider mes coéquipiers mais là, un mois plus tard, c’est vraiment différent”, se réjouit-il auprès de DirectVelo, en marge de la deuxième étape du Tour de Wallonie. “Je ne dirais pas que je suis à 100% mais je commence à avoir un super coup de pédale. Hier (mardi), j’ai pu être acteur dans le final de la course et être dans les bonnes cassures. J’ai envie de faire partie des animateurs de la course, et des meilleurs de ce Tour de Wallonie, avant de se projeter sur le Tour d’Espagne”.

Un retour en forme qu’il espère bien confirmer dès ce jeudi, à l’occasion de la troisième journée de course de la semaine. “Ce sera un bon test. Je ne me fixe pas un objectif de classement général car ça peut se jouer aux bonifs et je ne suis ni assez rapide ni assez filou pour ça. Mais il y aura des costauds devant, peut-être une dizaine, et j’espère en être”. Si le Tarnais dit avoir hâte de retrouver ses meilleures jambes, il a sans doute également besoin de se rassurer psychologiquement, après une première moitié de saison semée d'embûches pour ses débuts chez AG2R Citroën.

« BEAUCOUP DE POSSIBILITÉS POUR LES DEUX PROCHAINES ANNÉES »

D’autant que, dans ces conditions, il lui a été impossible de se faire une véritable place de choix dans le collectif de Vincent Lavenu jusqu’à présent. “Je ne suis pas venu avec un statut de leader, ce qui est tout à fait légitime car il y a déjà de très bons coureurs dans cette équipe, des jeunes qui poussent et des coureurs confirmés qui sont là depuis bien plus longtemps que moi. C’est à moi d’aller chercher ma place si je la veux. Normalement, quand je suis en forme, je suis bon sur tous les terrains sans non plus exceller sur les plus gros événements, comme Bob Jungels ou Greg Van Avermaet ont pu le faire sur les Classiques, ou comme Ben O'Connor vient de le faire sur le Tour de France. Mais je suis régulier”.

Mais, en réalité, l’athlète de 28 ans semble assez loin de toutes ces préoccupations à l’instant-T. “L’essentiel pour moi n’est pas de penser à tout ça mais de retrouver mon niveau”, promet celui qui disputera prochainement la Clasica San Sebastian et le Tour de Burgos pour une première “immersion espagnole” avant de disputer son deuxième Tour d’Espagne, après 2016. Difficile, tout de même, de ne pas du tout évoquer l’avenir à moyen terme pour celui qui n’a signé qu’un an chez AG2R Citroën. “Je travaille avec Joona Laukka, qui est un très bon agent. Rien n’est signé à ce jour mais il y a déjà beaucoup de possibilités pour les deux prochaines années. Il y a forcément toujours une pression en signant un an, mais tout le monde sait ce que je suis capable de réaliser lorsque je suis en forme. Ce n’est pas une année sans qui va entacher tout ça”.

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