Tokyo : Des airs de Mondial pour Juliette Labous

Crédit photo DR

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Juliette Labous est arrivée au Japon il y a une petite semaine, le 15 juillet dernier. D’abord avec une poignée de membres du staff, et en compagnie de Rémi Cavagna. “Ça se passe bien, on est bien installé, c’est vraiment top. Tout s’est bien déroulé jusqu’à maintenant : l’acclimatation, le décalage horaire… Plus que quelques entraînements avant la course en ligne !”, se réjouit la seule représentante française de ces Jeux Olympiques 2020, décalés d’un an. “Je suis la seule féminine mais ça va, même si ça fait bizarre d’être la seule représentante féminine mais j’étais prête à ça depuis un moment. Et puis les garçons sont sympas avec moi donc tout se passe bien”, sourit celle qui a vu débarquer le reste de la délégation française ces dernières 48h. “Thomas Voeckler m’a demandé si je ne m’étais pas trop ennuyée pendant cinq jours, mais c’est passé vite, finalement”.

Sans surprise, il est difficile pour Juliette Labous d’avoir pleinement l’impression d’être une athlète olympique cette semaine, étant donné la particularité de cette édition japonaise et les conditions drastiques dans lesquelles ces Jeux sont amenés à se tenir. “C’est carrément spécial ! En fait, j’ai l’impression d’être sur un Championnat du Monde, on ne croise que des cyclistes ! On est loin de tous les autres sites. On a quand même eu le sentiment de partir aux Jeux lors du voyage car nous étions avec des athlètes d’autres disciplines dans l’avion. Pour le reste… C’est comme ça… On connaît la situation depuis un moment. On va regarder les premières épreuves des Jeux à la télévision ces prochains jours, ça va nous mettre dans le bain”.

MONT FUJI ET SOLEIL LEVANT

Au programme de l’habituelle sociétaire du Team DSM : la course en ligne ce dimanche, puis l’épreuve chronométrée le mercredi suivant, le tout du Parc Musashinonomori, à Tokyo, au Mont Fuji, au sud, le point culminant du Japon, dont le sommet est perché à 3776 mètres d’altitude. “Avec Rémi (Cavagna), on a fait quelques sorties tranquilles au début, pour récupérer du voyage mais aussi du Giro car au final, je n’ai pas eu beaucoup le temps de récupérer. J’ai remis en route progressivement avec une première sortie plus longue et des exercices spécifiques pour le chrono, puis une autre bonne sortie hier (mardi). On a pas mal roulé sur les routes du parcours également, en reconnaissance”.

D’un point de vue météorologique, Juliette Labous a eu le temps de prendre la température depuis près d’une semaine. “C’est quand même moins pire que ce que je pensais. Il fait bien sûr très chaud, environ 35°C… Mais quand on monte un peu en altitude, c’est supportable. Le plus compliqué, c’est vers Tokyo même, à très basse altitude, surtout avec la pollution. Mais on a eu le temps de s’acclimater, y compris à ce soleil qui se lève très tôt !”. Au Japon en effet, le bien nommé « pays du soleil levant », c’est à cette période de l’année que le soleil se lève le plus tôt… Soit environ à 4h45, mi-juillet.

DU YOGA AU RÉVEIL

À quoi ressemble donc une journée type de l’athlète de 22 ans au Japon ?  “Je fais un peu de yoga au réveil, puis je petit-déjeune et je me prépare pour ma sortie d’entraînement. Une fois rentrée, on mange à midi puis il y a les massages, les étirements et tout ce qui touche à la récupération. Généralement, je fais aussi une petite sieste en début d’après-midi. Puis la journée se termine vite, finalement… Le soir, on discute un peu, on regarde un film… On s’occupe. Et puis, on a la chance d’être dans un gîte sympa avec un petit terrain qui nous permet de rester parfois dehors, dans la nature. On n’est pas enfermé entre quatre murs entre les entraînements”.

Pour ces Jeux Olympiques disputés à huis-clos, Juliette Labous n’a pas pu être accompagnée par ses proches. Mais elle tente de leur partager au mieux son séjour japonais. “J’envoie un maximum de photos et de vidéos. C’est particulier de devoir se contenter de ça mais ils comprennent la situation et ils savent que ça reste une chance pour moi d’être ici”

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