Noa Isidore est passé tout près d’un succès d’envergure. Le coureur d’AG2R Citroën U19 Team est arrivé pour la victoire ce mardi à l’occasion de la quatrième étape de l’Ain Bugey Valromey Tour en compagnie de Luis-Joe Lührs et Leander Van Hautegem. Mais le coureur licencié à l’UV Aube-Club Champagne Charlott’ a été devancé au sprint par le coureur allemand du Team Auto Eder (voir classement). Il est revenu pour DirectVelo sur cette journée à l’avant.

DirectVelo : Quel sentiment domine après cette deuxième place ?
Noa Isidore : Forcément, je suis un peu déçu car je passe près d'une très grosse victoire. Mais c'est quand même une très belle performance. Avec du recul, je pense que je serai content. Alexy Faure-Prost a attaqué dans une remontée qui suivait une descente. J'ai suivi avec Lührs et deux autres gars dans la roue. Nous avons pu sortir. Après, on a bien roulé. Un gars a pété dans la descente et un autre gars a été lâché dans l'autre bosse. Du coup, on n'était plus que trois (avec Luis-Joe Lührs et Leander Van Hautegem, NDLR). J'ai sauté quelques relais sur le plat.

Pourquoi ?
J'ai essayé de vraiment la jouer tactique car je savais que Lührs était très fort. Dans le dernier Grand Prix de la Montagne, je ne passais plus. Lührs a attaqué une fois mais j'étais vraiment bien donc j'ai pu suivre. J'ai même essayé de le contrer. Mais on a vu qu'on n'arrivait pas à se départager. Je savais que ça allait donc arriver au sprint. Je roulais sans trop en faire parce que le troisième n'était pas trop loin de Romain (Grégoire) au général. Il fallait aussi penser à ça. Dans le dernier kilomètre, je ne passais plus du tout. J'ai été un peu bête... J'aurais dû lancer plus tôt si je voulais vraiment avoir une chance de gagner. Ça s'est lancé tard, à 150 mètres. Lührs est vraiment puissant, je n'ai pas pu le remonter.

« DE GRANDES AMBITIONS »

Comment se passait jusque-là ton Ain Bugey Valromey Tour ?
Le premier jour, ça ne s'est pas trop mal passé. Je suis arrivé avec les meilleurs. Le deuxième jour, en haut d'une bosse, j'étais à dix secondes. Le gars devant moi se trompe de parcours. Il change de direction au dernier moment et il me fait tomber… Lundi, j'ai essayé d'attaquer pour prendre de l'avance. Mais dans le Grand Colombier, je n'étais pas super. Je n'arrivais pas vraiment à prendre le rythme. J'étais vraiment mal. Aujourd'hui (mardi), j'avais de super jambes. Je voulais en profiter.

Quelle importance donnais-tu à cette épreuve ?
Je venais avec de grandes ambitions pour faire de très belles performances. Je venais pour gagner une étape, je ne suis pas passé loin… Il reste une étape. Je la connais très bien. Je l'ai repérée en stage. Elle va être très dure mais ça me convient car ce sont des cols très roulants. Si je peux aller de l'avant, j'irai.