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CC Nogent-sur-Oise : « Courir plutôt que l’option préparation »

Crédit photo Cloé Colinet - DirectVelo

Crédit photo Cloé Colinet - DirectVelo

Après la première manche à Saint-Etienne, il est l’heure pour certaines équipes de se racheter, sur le deuxième volet de Coupe de France N1. Une épreuve particulière puisqu’il faudra bien négocier un contre-la-montre par équipes, le Chrono 47. Avec de beaux atouts dans l’exercice, le CC Nogent-sur-Oise fait partie de ces équipes qui auront à cœur de débloquer leur compteur. Son directeur sportif, Nicolas Louis, revient avec DirectVelo sur la préparation de l’événement et ce qui attend ses protégés ce mercredi.

DirectVelo : Quel est l’état d’esprit dans le groupe à quelques heures de prendre le départ ?
Nicolas Louis : On est ambitieux, on veut marquer des points pour la première fois cette année (sourire). On était passé à travers à Saint-Etienne. On avait choisi la mauvaise option, à savoir une course offensive. On était toujours présent à l'avant sauf dans la dernière, et c’est c'est celle qui compte. On s’est pris les pieds dans le tapis, mais il y a 13-14 équipes à 0, donc on n’est pas les seuls. On a l'occasion là, sur le chrono, de se reprendre. Il ne faudra pas se trouer, vu nos ambitions. C'est une discipline qui nous convient bien. Qui plait à énormément de coureurs. C’est un groupe de passionnés du chrono qui aiment cet exercice. On n’a pas eu de mal à faire l'équipe. On a laissé de côté des mecs qui étaient partants pour y aller. Certains clubs doivent peut-être trouver des volontaires pour cet exercice pas évident. Mais nous on avait du choix. On a fait le meilleur compromis sur la forme et le parcours. Réponse ce mercredi.

Avez-vous beaucoup préparé l’événement ?
On a pu préparer fin avril et début mai quand c'était un peu compliqué au niveau des courses. On a fait un rassemblement de trois jours sur les bases et des gammes techniques. Mais c’était plus compliqué avec l'enchainement ces derniers temps. Les gars ont fait pas mal de chronos en individuel mais pas au complet. Ce n’est pas évident d'avoir les six ou sept réunis avec les études, les courses etc. C’est difficile à ficeler. On aurait presque dû faire sauter un week-end pour le bosser. Mais l'approche est différente, on a chamboulé les plans avec le retour des compétitions. On a été sevré longtemps, on a la chance d'avoir un beau programme maintenant. On a préféré courir et enchainer plutôt que l'option préparation.

« UN DÉNIVELÉ COSTAUD »

Comment as-tu choisi cette équipe ?
Ça reste une épreuve de référence. Le chrono par équipes fait ressortir la synergie. On a eu de bons résultats au France. Romain Bacon et Julian Lino ont fait leur perf. Ils ont bien continué à travailler. Ce sont deux belles locomotives. Mais ils savent aussi faire en équipe. Il ne suffit pas d'avoir deux gars qui savent rouler fort, ils savent négocier. Kevin (Avoine) et Conn (McDunphy) savent rouler vite aussi. Conn est champion d'Irlande, ça fait une belle ossature. On a intégré deux jeunes qui aiment ça, Damien (Girard) et Hugo (Jot). Avec le circuit, ils seront à leur avantage. C'est bien de préparer les années à venir, ils viennent sans pression. Juste pour bien faire et leur état de forme leur permet d'être sereins malgré la pression, c’est leur premier gros rendez-vous en Coupe de France dans cet exercice. Il y aura un peu de tension et d'appréhension ce mercredi matin (sourire), mais ils sont là pour apprendre à faire une perf. On leur demande de serrer les dents pendant 50 minutes.

As-tu noté des points importants dans le parcours ?
Il y a quelques passages techniques mais la météo va faire que ce sera dangereux ou pas. Il y a deux-trois virages rapides. Sous la pluie... ça se transforme vite en piège. Mais si c'est sec il n’y a pas de problème. Les gars ont bien aimé. Je dirais que ce sont des routes un peu de campagne type Sud-Ouest. Le rendement n’est pas toujours tip top, c’est un peu bosselé. En position chrono ça saute un peu. Mais sur une bonne moitié le revêtement est bien. Alors que sur les routes secondaires ça tabasse un peu (rires). Avec le matos, les roues pleines, ça va vibrer dans les avant bras. Mais c’est secondaire par rapport au relief. Il y a un dénivelé costaud. C’est 43 kilomètres avec du 600 mètres de dénivelé et tout est exposé. Si le vent se lève un peu ça va être un beau chantier. La gestion sera primordiale. Il ne faut pas partir trop vite et débourser trop de temps. Une équipe aura la bonne équation. Il faut souhaiter être proche du bon résultat.

« ON SERA CONTENTS AVEC UN TOP 5 »

Tu parlais de Romain Bacon et Julian Lino, ils ont montré au Championnat de France que tu pouvais compter sur eux…
Oui, ce sont les deux locomotives. Là ils sont en train d'apaiser, d'expliquer les bases du chrono par équipes. C’est bien de savoir où on met les pieds et ce qu'on demande dans l'effort. Ils ont l'âge qui va bien aussi, ils ont le rôle de grand frère. Ils le prennent à cœur. C'est tout bénef pour les jeunes. L'expérience est appréciable et ils partagent. Ils avaient subi les courses stéréotypées, avec des pelotons de 200 mecs et 25 DN au départ. Tout était toujours contrôlé avec un sprint où ils n'ont rien à gagner. On leur demandait d'arriver en pression à cette période. On ne les a pas vus à titre personnel au niveau des résultats. Quelques courses comme le Nivernais ou l’Oise devaient leur permettre de lancer la machine, mais on ne va pas refaire l'histoire. C'est bien d'avoir réenclenché la marche avant et d'arriver à ce niveau.

Comment vois-tu la hiérarchie entre les équipes ?
Nous, on sera content avec un Top 5. Mais je ne vais pas faire de la fausse modestie, je préfère être premier. Plus le chiffre sera petit, mieux on aura géré. Les deux spécialistes, ce sont Chambéry et Vendée U. Il y a aussi Dijon qui a les moyens de très bien faire. Pro Immo, on a vu au Piémont que ça tournait bien, ils seront dans le match. Rouen aussi l'a beaucoup travaillé. Avec une sacrée locomotive (Kévin Vauquelin, NDLR). Et puis il y a toujours une ou deux équipes qui sortiront la grosse perf parce qu'ils ont pris le temps de le préparer. Mais ça va tourner autour d'eux. Ça fait un groupe de six ou sept équipes dans le match. Je pense qu'il y aura des écarts sur ce circuit, on peut perdre du monde rapidement en cas de mauvaise gestion. Dans les favoris, tu peux te retrouver à quatre après 15 kilomètres et tu es exposé aux aléas. La seule chose, c'est la météo qui ne doit pas être trop capricieuse. Car sur ce circuit, des équipes peuvent partir à la faute. Il y aura du sport et du rebondissement.

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