Maëlle Grossetête : « Je ne ferai plus jamais ça »

Crédit photo Thomas Maheux

Crédit photo Thomas Maheux

Maëlle Grossetête était très émue, ce mardi matin, à l’idée de ne pas prendre le départ de la cinquième étape du Tour d’Italie, à Milan. La Haut-Savoyarde fait partie des douze (!) concurrentes qui ont été mises hors-délais par le temps canon d’Anna van der Breggen lors du chrono en côte de ce lundi, sur les hauteurs de Formazza, à la frontière suisse (voir classement). Au lendemain de ce triste scénario, elle avait encore du mal à réaliser cette situation. “Ce n’est vraiment pas facile. C’est la première fois que j’abordais un contre-la-montre à l’idée de le faire plutôt tranquillement, pour consacrer cette journée-là à de la récupération en vue du reste du Giro”, explique pour DirectVelo celle qui a dépassé les délais autorisés de près d’une minute. “Malheureusement, je l’ai fait trop tranquillement. Je n’avais aucune idée d'un temps de référence à ne pas dépasser. Je me suis fait avoir et je me retrouve dehors… C’est une erreur super frustrante”.

La sociétaire de la FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope a réalisé ce chrono en côte à 20,080 km/h de moyenne, alors qu’il aurait fallu rouler à 20,700 km/h pour entrer dans les délais. Il faut dire qu'Anna van der Breggen a avalé l’ascension à 26,934 km/h de moyenne, bien au-dessus de toutes les autres concurrentes puisqu'elle a repoussé sa première dauphine de la journée à 1'05". “Je suis déçue, triste… Comme on dit, on apprend toujours de ses erreurs. J’ai appris et je ne ferai plus jamais ça, plus jamais un contre-la-montre tranquille, c’est clair et net”.

« IL FAUDRA S’EN SERVIR POUR LA SUITE »


L’athlète de 23 ans se faisait une joie de participer à son premier Tour d’Italie. Mais l’aventure aura été bien plus courte que prévu. “Rentrer à la maison, c’est quelque chose qui fait mal au cœur. J’avais envie de jouer mon rôle d’équipière sur ce Giro en protégeant les filles, en allant chercher les bidons, en replaçant les leaders au pied des difficultés. Et au final, ça s’arrête. Il faudra s’en servir pour la suite”, analyse-t-elle, la voix tremblante.

Bien qu’elle ait une pensée pour ses coéquipières, Maëlle Grossetête admet qu’elle aura du mal à suivre le reste de la plus grande course par étapes féminine de la saison, elle qui aurait tant aimé poursuivre l’aventure avec la WorldTeam tricolore. “Je suis persuadée qu’elles vont faire de bonnes choses dans les jours à venir. Il y aura des opportunités à aller chercher et je suis sûre qu’elles sauront le faire. Je leur souhaite bonne chance, même si ça ne sera pas facile de suivre ça depuis la maison”

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