Roxane Fournier : « J’avais envie de courir autrement »

Crédit photo Cloé Colinet - DirectVelo

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Roxane Fournier sera ce samedi matin au départ de la 8e édition de la Course by le Tour (1.WWT). Au programme : 107 kilomètres entre Brest et Landerneau (Finistère). Sur un terrain pas forcément à sa convenance, la Francilienne de 29 ans tâchera de mettre dans les meilleures conditions ses coéquipières, comme la Championne du Monde Anna Van der Breggen, Demi Vollering, lauréate de Liège-Bastogne-Liège ou encore Chantal Van de Broek-Blaak, vainqueure des Strade Bianche. Avant ce rendez-vous important du calendrier féminin, Roxane Fournier fait le point avec DirectVelo sur sa première saison avec le Team SD Worx.

DirectVelo : Dans quel état d’esprit abordes-tu la Course by le Tour ?
Roxane Fournier : Je suis super motivée parce que c’est en Bretagne et que j’y habite depuis deux ans. C’est assez rare dans l’année de courir à domicile. Ça rajoute de la motivation. En plus, on a l’équipe pour jouer la victoire donc ça aide aussi. Nous aurons une belle course et je vais donner mon maximum. La Course by le Tour est toujours un moment important dans la saison. La médiatisation du Tour de France nous permet d’être mises en valeur à cette occasion.

Quel sera le plan pour toi ?
J’ai eu un peu de malchance ces dernières semaines : j’ai chuté sur le Flanders Diamond Tour et à l’entraînement. J’ai bien récupéré et c’est pour ça que j’aimerais être utile et me faire plaisir. Je veux montrer que je peux faire de belles choses même sur des courses qui ne sont pas à ma convenance. Je me sens en forme. Je vais donc essayer de prendre une échappée en début de course. On ne va pas se mentir, le parcours est difficile et il ne me correspond pas vraiment. Nous avons des filles qui sont favorites pour gagner donc si je ne prends pas d’échappée, je replacerai les leaders au pied des difficultés.

Malgré tes chutes, portes-tu un regard positif sur ta saison jusque là ?
Oui, je suis satisfaite dans l’ensemble. J’ai pris du plaisir sur les Classiques du début d’année et je me sentais bien. J’espère que pour la suite ça ira. J’ai un nouveau rôle et une nouvelle équipe qui, de plus, est la meilleure équipe mondiale et il faut que je trouve ma place. Ça n'est pas toujours facile. Mais j’ai fait des choses que je n’avais pas l’habitude de faire au niveau stratégique et ça me plait.

« ÇA FAIT DU BIEN DE CHANGER »

Justement, comment s’est passée ton intégration au sein du Team SD Worx ?
Ça s'est vraiment bien passé. Je me suis rapidement sentie à l’aise. En course, il faut faire sa place et ce n’est pas tous les jours facile mais cela me pousse vers le haut. Maintenant quand on est au départ d’une course c’est pour gagner. C’est un sentiment différent d’avant et je prends énormément de plaisir du coup. J’avais envie de courir autrement. Quand ça fait une dizaine d'années que tu es dans le même rôle, ça fait du bien de changer.

Quel changement t’a le plus marquée à l’arrivée dans ce nouveau collectif ?
On ne fait pas de plans très stricts avant le début de la course et on adapte au fur et à mesure en fonction de la tournure que prend la course. C’est ça qui est bien aussi : ça laisse à toutes l’opportunité de se démarquer si l’occasion se présente. Il faut courir agressivement et saisir sa chance. C’est la première fois que je sens que c’est mon équipe qui pèse sur la course. Avant, on se calquait sur ce qu’allaient faire les autres. C’est marrant, quand je me réveillais je me disais « il y a du vent donc ça va bordurer », maintenant je me dis « c’est trop bien, il y a du vent on va faire la bordure ». C’est plaisant de mener la course comme ça, de pouvoir faire mal aux jambes aux autres.

Et pour la suite de la saison, sur quelle course aimerais-tu faire mal aux jambes aux autres filles alors ?
En juillet, j’irai à la Classique San Sebastian (1.1) et au Baloise Ladies Tour (2.1). Cette dernière me correspond alors pourquoi ne pas essayer de performer là-bas ? Les mois de septembre et octobre seront très importants pour moi. Beaucoup de courses ont été reportées à ce moment-là comme le Ronde van Drenthe (1.WWT) par exemple. Ce sont des courses qui me plaisent et sur lesquelles j’aimerais pouvoir jouer ma carte si on m’en donne l’opportunité. J’aurai envie de décrocher une victoire, tant pour l’équipe que pour moi.

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