Arthur Meyer n’avait jamais rien gagné

Crédit photo William CANNARELLA / DirectVelo

Crédit photo William CANNARELLA / DirectVelo

Le week-end dernier, Arthur Meyer a vécu un moment qu’il n’est pas près d’oublier, à l’occasion du Grand Prix de Gréolières, dans les Alpes-Maritimes. “C’est ma toute première victoire ! Je n’avais jamais gagné, alors que j’ai commencé le vélo à 10 ans et que j’ai couru chez les Minimes, Cadets, Juniors… C’est vraiment une journée spéciale !”, lâchait-il juste après la course pour DirectVelo. Le Grenoblois, qui évolue d’ailleurs au GMC 38, a eu du mal à réaliser au moment de raconter cette belle matinée de course. “C’était un super beau circuit, avec une grosse difficulté. On a couru tôt le matin, à 9h, mais il faisait déjà beau. Forcément, ça change un peu des autres courses mais ce n’était pas la première fois non plus qu’on courait à cette heure-ci. Dès le deuxième tour, ça s’est fait à la pédale dans la bosse. Les plus forts sont sortis. On a fait exploser le peloton et l’AVC Aix s’est retrouvé en surnombre, alors que l’on était dix/quinze devant. On a vraiment fait la course, on a attaqué plusieurs fois, dans tous les sens, avec Antoine (Boudsocq) ou Rémi (Capron)”, précise-t-il en citant ses propres coéquipiers, eux aussi bien en jambes sur cette courte épreuve de 104 kilomètres.

“On a basculé à cinq en haut du dernier GPM puis trois coureurs sont rentrés dans la descente. On était huit dont quatre de l’AVC Aix”. Avant que la victoire ne se joue au sprint. Et là encore, le coureur de 20 ans ne s’imaginait pas un instant couper la ligne en premier puisqu’il était dans un rôle d’équipier. “J’ai décidé de lancer le sprint en me disant que j’allais emmener Antoine, mais il a pris le pari de faire la cassure et il y a eu un petit moment de flottement dans le groupe. Ça m'a laissé le temps de faire le trou et d’aller gagner. C’était quand même long car j’avais lancé aux 500 mètres. Heureusement, quand tu es sur le point de gagner, tu ne sens plus la douleur”.

EN PRÉPARATION À ISOLA 2000 AVEC THOMAS BONNET ET ALAN JOUSSEAUME

Ce succès (voir classement) arrive après une période d’apprentissage pour Arthur Meyer. “J’ai pu faire une petite dizaine de courses depuis le début de l’année et à chaque fois, c’est une belle expérience au milieu des Élites. J’ai beaucoup appris”. Ces dernières semaines, il avait pris le pari de sacrifier deux week-ends de courses pour partir en stage à Isola 2000, en vue de cette épreuve à Gréolières puis du Grand Prix de Sisteron, mais aussi et surtout du Tour du Piémont Pyrénéen. “C’est la première fois que je m’essaie à un vrai stage de ce type. Sur la première journée, j’ai croisé Thomas Bonnet et Alan Jousseaume et du coup, on s’est fait deux/trois sorties ensemble ensuite”, relate-t-il, alors que les deux coureurs du Vendée U préparaient eux la Route d’Occitanie, disputée avec l’équipe de France.

Pas question, évidemment, de s’enflammer pour Arthur Meyer. Le garçon est tout heureux de son succès mais a bien conscience que le plateau et le niveau général de l’épreuve y étaient limités. Mais voilà quoi qu’il en soit une première victoire bonne pour la confiance. “C’est difficile de savoir quoi espérer pour la suite. Sur des courses comme à Sisteron, il faut y aller pour gagner. Mais au Piémont, avec un niveau national, c’est dur de se projeter. Je ne vais pas me fixer de limites et on verra bien”, conclut l’étudiant qui vient de valider sa deuxième année de STAPS, et qui est actuellement en service civique avec son club du GMC, où il entraîne les petits de l’école de vélo tous les mercredis. 

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