Après une longue journée pour rien dans les transports mardi, Nathan Ruault est rentré chez lui dès mercredi. Si beaucoup de coureurs étaient sur place au moment où ils ont eu vent des premières rumeurs de l'annulation du Tour de Saône-et-Loire, l'athlète de WB-Fybolia Locminé était lui en chemin vers la course qui devait être la deuxième manche de la Coupe de France N1. "J’ai fait un petit raid, rapporte-t-il à DirectVelo. Je n’étais pas prévu dans l’effectif. J’ai su que je remplaçais Tom Aguillon en début de semaine. J’avais quand même eu le temps de préparer mon déplacement mais c’était sans imaginer la suite !”.

Mardi en début d'après-midi, le coureur de 20 ans a pris un avion au départ de Nantes avant de faire escale à Paris, avec pour destination finale Lyon. “Quand je suis monté dans l’avion, il y a eu les premiers articles annonçant une possible annulation. Mais je croyais au maintien de la course parce que la FFC faisait le forcing. Si ça avait été une course traditionnelle, je ne me serais pas dit grand-chose... Mais là je me suis dit : « Ils vont forcément faire quelque chose, c’est une Coupe de France N1, et tout le monde est déjà sur place ». Ça me paraissait trop gros d’annuler la veille”. Mais rien n’est impossible puisque la décision est tombée vers 18h. “En arrivant, mon directeur sportif m’a annoncé la nouvelle. On a pris un coup sur la tête quand l'annonce a été définitive. Certains étaient là depuis dimanche et ont pris des jours de congés pour ça. Nous étions dépités…”.

« ON A PU DÉCOMPRESSER »

Pour « oublier », les coureurs de WB-Fybolia Locminé ont rejoint leurs confrères du VC Pays de Loudéac, de Côtes d’Armor-Marie Morin-U et de Sojasun espoir-ACNC pour se consoler autour d’un verre. “On dormait dans le même hôtel. S'il n'y avait eu que nous, ça aurait été un peu la déprime. Là, on a pu décompresser, se voir et se soutenir les uns les autres. On en avait besoin”.

Ce mercredi, le WB Fybolia Locminé est rentré en Bretagne. “Ça a été un chantier parce qu’une partie de l’équipe devait rentrer en avion à la base. On n’avait pas assez de places dans les véhicules. Nous avons donc dû changer les vélos entre équipes... La totale quoi !”. Mais le coureur originaire des Pays de la Loire garde le sourire et s’estime heureux malgré sept heures de voiture après un aller-retour inutile. Et il faudra plus que quelques heures de voiture, ou d’avion, pour décourager Nathan Ruault. “Je vais aller aux Boucles du Tarn ce week-end. Théo Laurans est déjà dans le sud donc il viendra aussi, indique-t-il. Faire des heures de route, ça n’est pas un problème... tant qu’on court !”.