Championnat de France - Femmes : Les réactions

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Evita Muzic (FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope) a remporté, ce samedi, à Épinal (Vosges), le Championnat de France Élites Femmes. Après 112,4 kilomètres de course, elle a devancé Audrey Cordon-Ragot (Trek-Segafredo) et Gladys Verhulst (Team Arkéa).
Evita Muzic succède à Audrey Cordon-Ragot au palmarès.
Retrouvez ci-dessous les réactions recueillies par DirectVelo.

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Portrait de Victorie GUILMAN

5e - notre photo

« Aujourd'hui (samedi), je devais attendre un peu. Mais un Championnat, ça se joue à l'avant. Parfois, ça ne sert pas à grand-chose d'attendre, donc encore une fois, je me suis retrouvée à l'avant. Jusqu'au bout, j'ai joué la victoire. Dans le dernier tour, j'essayais d'attaquer dans le final. Evita (Muzic) m'a dit que ça n'allait pas trop mal. Dans la côte, quand je me suis retrouvée avec Juliette (Labous) et Audrey (Cordon-Ragot), je me suis dit qu'il fallait que les filles rentrent derrière pour qu'on soit toujours en surnombre. C'est Evita qui gagne, donc c'est super.

Le Championnat de France, c'est la seule course dans l'année où je n'ai pas un rôle d'équipière. Je peux jouer ma carte, donc forcément, je suis toujours là, devant. Je n'ai pas à me sacrifier pour l'équipe. J'aimerais pouvoir jouer ma carte plus souvent, mais on a des grandes leaders dans l'équipe. C'est un peu normal de faire le travail pour elles. Quand on gagne des manches de Coupe du Monde avec Cecilie, c'est plaisant, même en ayant fait l'équipiière. Mais sur les petites courses, j'aimerais parfois qu'on me fasse plus souvent confiance. Ça va peut-être venir. Le parcours d'aujourd'hui était pas mal. Il était technique. Ça me correspondait bien. En plus, je me sentais bien. Au final, je suis peut-être partie un peu trop tôt dans la course. Dans le sprint, je n'avais plus trop de jambes, mais je n'ai quand même aucun regret ».

Portrait de Sandra LEVENEZ

6e

« C’était un peu bizarre comme fin de course. J’avais bien gardé en tête que notre objectif était le titre donc tant que j’avais Gladys (Verhulst) devant, on laissait Pauline (Ferrand-Prévot) travailler derrière, dans le contre. Puis Marie (Le Net) est ressortie en contre et j’y suis allée également. Nous sommes revenues sur le groupe de tête puis j’ai roulé, une fois devant, pour ne pas que ça revienne sur Gladys devant car c’était vraiment un final qui lui convenait.

On savait qu’il y avait une grosse concurrence. On n’a pas atteint notre objectif, c’est une déception. Le résultat est ce qu’il est. On va continuer, il reste de belles courses. C’est dans ces courses-là qu’on apprend beaucoup, même si c’est désagréable. Mais on va continuer, il y a de belles choses à faire. Ce genre de désillusions, si on s’en sert, on n’en reviendra que plus fortes. C’est le message qu’il faut retenir. On a une belle équipe et les filles ont un bel avenir devant elles. On avait un statut à tenir, on a été présentes, les filles ont pris les échappées comme prévu. Alors certes, à la fin, on n’a pas mis la balle au fond… Mais je veux insister sur notre beau collectif, qui a fait le maximum de ce qu’il pouvait faire ».

9e

« C'était une course très usante qui s'est vraiment faite par l'arrière, et en même temps par l'avant. Pas mal de filles sont parties au compte-gouttes, ensuite les costauds ont embrayé dans les derniers tours. Il fallait s'accrocher. Je n'ai pas pu être devant, les jambes n'étaient pas là. J'ai commencé à avoir des crampes dans les derniers tours. Je me suis accrochée. Pauline (Ferrand-Prévot) a fait un train d'enfer. Je suis quand même satisfaite parce que c'est une de mes meilleures places. Je n'avais pas fait beaucoup de courses jusque-là. On avait couru un petit peu en Espagne, ce qui nous a permis de nous débloquer un petit peu, de faire un peu de rythme et de prendre des automatismes. Mais clairement, on manque un peu de technique et de physique. Un jour de Championnat de France, soit tu es bien, soit tu ne l'es pas. Et dans ce cas-là, ça ne pardonne pas.

Le parcours était trop technique pour moi. J'ai subi toute la première partie de course, quand il y avait encore tout le peloton. Quand ça a commencé à s'écrémer, c'était bien mieux pour moi. Quand on n'est pas nombreuses dans l'équipe, c'est dur parce qu'il faut arriver à filtrer dans quels groupes on va se glisser. Les grosses équipes ont envoyé plein de filles devant, et nous on devait sélectionner parce qu'on n'avait pas beaucoup de cartouches. Et parfois, on ne fait pas toujours les bons choix ».

Portrait de Sandrine BIDEAU

11e

« Là, je suis vraiment morte. Entre la chaleur et la difficulté de la course, c'était vraiment le Championnat le plus dur que j'ai fait. Je suis satisfaite de ma course. J'ai fait le job. Je voulais faire un top 10/15. Il fallait anticiper, parce que c'était sûr que ça serait trop dur de suivre les cadors. J'ai réussi à partir au bon moment. Après, c'était un peu sauve-qui-peut. A chaque fois, je m'accrochais dans la bosse. Au final, je suis très contente de ma course. Quand les favorites sont revenues, je me suis accrochée au maximum. Je devais faire tout ce que je pouvais et advienne que pourra. Il ne faut jamais partir perdant. Tant que la ligne n'était pas franchie, on ne savait pas ce qu'il pouvait se passer. Mais quand elles ont vraiment accéléré, je ne pouvais plus y aller.

Je termine dans le deuxième groupe, avec Pauline (Ferrand-Prévot). Je me suis un peu fait décrocher sur le haut de la bosse. Elles montaient à un rythme que je n'ai pas. J'ai préféré monter à mon train. Je suis ensuite revenue dans la descente. Je n'ai aucun regret. Je suis vraiment contente parce que par rapport aux filles des équipes UCI, on n'a pas beaucoup couru, à cause de la situation sanitaire. En plus, je travaille à côté, je ne m'entraîne pas autant qu'elles. Etre là, c'est vraiment super pour moi ».

Portrait de Noémie ABGRALL

13e

« Tout d'abord, on avait Séverine (Eraud) qui est partie dans un coup devant parce qu'elle ne se sentait pas très bien. Ensuite, on avait Coco (Coralie Demay) dans un deuxième contre. Puis moi avec les deux FDJ. On a pris la course dans le bon sens. On était dans une bonne dynamique. Ce qu'il me manque, c'est un peu de fraîcheur sur la fin. Je coince, mais on a quand même fait une bonne course d'équipe. Certains m'ont dit que je n'aurais pas dû attaquer quand les autres sont revenues sur nous. Mais je pense que c'était un peu ma seule chance d'attaquer pour reprendre un coup d'avance sur les meilleures. Je me suis dit qu'il fallait que je tente. C'était ma seule chance de faire un podium. Ensuite, quand Audrey (Cordon-Ragot) a attaqué, j'ai voulu y aller direct, mais je me suis écartée. Je n'avais plus rien. C'était fini. Je saute à la pédale. J'ai coincé à un tour et demi de l'arrivée. J'avais des crampes. J'ai fini avec ce que j'avais. Je me suis fait rattraper par un autre groupe et j'ai encore sauté dans le dernier tour. Je pense que je suis quand même à ma place.

Vu la course que j'ai faite, je suis quand même contente. Même collectivement, vu la course qu'on a faite, je pense que pour les années à venir, il y a quelque chose à faire. On montre qu'on est présentes, même s'il nous manque la fille qui peut finir sur le podium. On est un peu toutes jeunes. Aujourd'hui, je devais prendre l'échappée. Mais je savais que j'étais dans une bonne dynamique. Au Tour de Suisse, j'étais quand même bien. Et sur un circuit comme ça, je savais que je pouvais faire quelque chose de bien. Je manque juste de fraîcheur à la fin. Mais je me dis que d'ici quelques années, je pourrai faire quelque chose. Et puis en tant que Bretonne, la chaleur était quand même compliquée. Il faut faire avec. Je ne suis pas déçue parce que j'ai fait tout ce que j'ai pu. Ce sont les jambes qui ont dit le dernier mot. C'est juste dommage de ne pas faire un top 5 ou top 10 pour l'équipe. Mais les plus fortes étaient devant. Je n'en faisais pas partie ».

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