Épinal : Un parcours urbain et des bosses

Crédit photo Cloé Colinet - DirectVelo

Crédit photo Cloé Colinet - DirectVelo

Le parcours pourrait offrir une multitude de scénarios, ce week-end, sur les courses en ligne du Championnat de France d’Épinal, dans les Vosges. En tout cas à en croire l’avis des coureurs, qui se sont testés sur le circuit de 14,5 kilomètres à l’occasion de la reconnaissance de vendredi. "Ce n’est pas un circuit facile à lire. Il y a une grande partie urbaine puis une plus compliquée avec les deux bosses qui s'enchaînent. Ça va rouler vite en permanence", commence par expliquer Fabien Rondeau. Axel Zingle a remarqué que ce parcours proposait plusieurs terrains. "Il y a un peu de tout : une partie roulante le long de la rivière, une belle bosse dans la forêt, une partie urbaine avec quelques pavés. Ça tournicote bien", se réjouit le coureur du CC Etupes. "Il n’y aura pas de temps morts", ajoute Steven Laurent, directeur sportif de Laval.

Premier point clé sur le circuit d’Épinal, la Côte de la Vierge, dont le sommet est situé à la moitié du circuit. "La bosse principale est assez longue et plutôt difficile, ça n’arrête jamais. Je ne pense pas avoir déjà fait de Championnat de France aussi dur au niveau du parcours", lance Laura Asencio. "La grosse bosse est assez traître. Quand on arrive, le bitume a été refait et on aura tendance à s’y enflammer un peu", alerte Fabien Rondeau. Alors que Julien Jamot et Arnaud Pfrimmer voient une sélection s’opérer. "La distance jouera aussi", ajoute le coureur du VC Rouen 76. Alors qu'Axel Laurance imagine un autre scénario au fil des ascensions. "La bosse ne permettra pas de tout faire péter, on devrait pouvoir s’accrocher". Mais une autre difficulté se présentera devant le peloton, et pas des moindres puisque l’arrivée est jugée au bout d’une courte montée puis d’un faux plat montant. 

« IL N’Y A QUE TRÈS PEU DE MOMENTS DE RÉPIT »

"Le dernier kilomètre est intéressant", commente Pauline Ferrand-Prévot. Jean-Louis Le Ny considère que cette bosse pourrait bouleverser la course. "Je pense que la bosse d’arrivée devrait faire davantage la différence. Le plus dur sera l’enchaînement, ça fera du dénivelé à la fin". Et cette portion d’arrivée pourrait gêner l'organisation dans le peloton. "Le plus costaud de la course peut passer à côté et un coureur intelligent peut se distinguer. Il y a beaucoup de virages avant la bosse d’arrivée, ça étirera le peloton et même après, ça sera compliqué de vite se regrouper", avertit Arnaud Pfrimmer. C’est finalement Roxane Fournier qui conclut l’avis des coureurs sur les bosses. "Je m’attendais à pire après les premiers retours que j’avais eus, mais je ne dirai peut-être pas la même chose demain après la course", rigole la coureuse de SD Worx.

Autre donnée importante, le tracé très urbain dans la ville d’Épinal. Quelque chose qu’ont noté Axel Laurance et Julien Jamot. "Il y a beaucoup de relances, c’est très piégeux. Il y a pas mal de trous sur la route", a observé le coureur du VCP Loudéac. "Il n’y a pas trop d’endroits pour récupérer", ajoute celui de Rouen. Jean-Louis Le Ny trouve que "c’est un peu du vire-vire avec des routes qui ne rendent pas très bien", d’où l’inquiétude de Steven Laurent quant à d’éventuels orages qui pourraient "rendre le circuit en ville dangereux". Pauline Ferrand-Prévot trouve la partie urbaine "assez technique, il va falloir rester très vigilante et faire péter le peloton pour que les équipes ne puissent pas s’organiser". Boris Zimine conclut sur le parcours : "il n’y a que très peu de moments de répit, à part le long des quais, mais c’est très court et ça repart très vite en ville. Je pense qu’il y aura une vraie course de mouvements. Il y aura toujours quelqu’un pour relancer".

LE JEU DES PRONOSTICS

Parmi les favoris cités chez les Amateurs, Simon Combes (AC Bisontine) fait partie des noms qui reviennent le plus souvent. Puis viennent Maxime Jarnet ou encore Stefan Bennett. Le coureur du Team Pro Immo Nicolas Roux est conscient de son statut. "Je serai sûrement un coureur surveillé, mais il n’y a pas que moi. Je ne suis pas le seul à bien marcher. Mais c’est mieux d’être surveillé et vu le parcours chacun sera à sa place". Fabien Rondeau justifie ces choix. "Je vois bien des mecs de l’Est briller. Quand ça grimpe, ils sont meilleurs que nous". Pour Arnaud Pfrimmer, "un groupe peut aller assez loin", alors qu’il gardera un œil sur Axel Zingle, qui revient d’une expérience en Bleu face aux pros sur la Route d'Occitanie (2.1). "J’ai vu qu’Hugo Toumire avait bien marché là-bas, a noté le coureur d'Étupes. D’autres peuvent se révéler avec la chaleur et ce ne seront peut-être pas ceux qui ont brillé en début de saison qui seront les meilleurs". Son directeur sportif, Boris Zimine, cite Kévin Le Cunff, Damien Poisson ou encore Thomas Devaux, mais pronostique surtout que "ce sera encore plus ouvert que d’habitude". De belles promesses pour ce samedi donc. 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Laura ASENCIO
Portrait de Stefan BENNETT
Portrait de Pauline FERRAND-PRÉVOT
Portrait de Roxane FOURNIER
Portrait de Julien JAMOT
Portrait de Axel LAURANCE
Portrait de Jean-Louis LE NY
Portrait de Arnaud PFRIMMER
Portrait de Fabien RONDEAU
Portrait de Boris ZIMINE
Portrait de Axel ZINGLE