Revoilà Alexys Brunel ! Sur courant alternatif - pour ne pas dire en difficulté - ces derniers mois, le Nordiste a réalisé une très belle performance ce jeudi, à Épinal (Vosges), à l’occasion du Championnat de France contre-la-montre. Troisième meilleur temps sur la ligne d’arrivée, le coureur de la Groupama-FDJ contribue ainsi au triplé de sa formation (voir classement). DirectVelo a recueilli la première réaction de l’athlète de 22 ans en conférence de presse.

DirectVelo : Es-tu satisfait de ta performance ?
Alexys Brunel : Oui et non. Oui, car il y a une semaine, je suis tombé malade sur le Tour de Suisse et j’ai dû abandonner, ça m’a fait me poser des questions. À l'entraînement, je n'arrivais pas à tenir les watts que je devais tenir. Et d’un autre côté, non, car je commence à me connaître et j'ai connu une situation similaire quand j’ai été Champion de France chez les amateurs. Je savais que le parcours correspondait à mes qualités : assez dur, vallonné, tout le temps en prise. J’ai repris assez vite Stéphane Rossetto, je me suis alors dit que je devais être bien. Ce n’est pas n’importe qui, il fait toujours de très bons Championnats de France, je savais alors que j’étais dans un bon jour et ça m’a fait plaisir.

« CHAQUE ANNÉE, JE M’APPROCHE DE PLUS EN PLUS DU MAILLOT TRICOLORE »

Les conditions te convenaient-elles ?
Oui. J’aime de plus en plus quand il fait chaud. J’ai déménagé du côté de Perpignan et ça m’a beaucoup aidé. La semaine dernière, j’ai fait de gros efforts sous une plus grosse chaleur qu’aujourd’hui (jeudi). Je me félicite d’avoir franchi ce cap du déménagement et c’est un gros plus pour ma carrière.

Ce podium est-il significatif pour la suite de ta carrière ?
Je le pense. C’est mon premier podium chez les pros. Chaque année, je m’approche de plus en plus du maillot tricolore. Il y a encore du travail, j’en suis conscient, mais je fais tout pour y arriver. En Espoir 1, je termine 17e. L’année suivante, je remporte le titre amateur et finis 13e du scratch. L’an passé je suis 7e et là 3e. C’est l’un des objectifs de ma carrière d’être Champion de France du contre-la-montre. J’aime ce maillot.

« L’ÉQUIPE S’INVESTIT BEAUCOUP »

Tu comptes donc privilégier cette discipline et la travailler régulièrement...
J’ai toujours aimé ça. Dès les Juniors 1, j’ai fait 2e du Championnat de France. En Junior 2, je suis Champion d’Europe. Chez les Espoirs, j’ai aussi eu tout de suite des titres. C’est un effort que j’apprécie et je roule beaucoup sur mon vélo de chrono à l’entraînement. La semaine dernière, je n’ai pas touché au vélo de route. Ce sont des qualités qu’il faut toujours travailler. L’an passé, quand j’ai gagné une étape sur l’Etoile de Bessèges, ça m’a beaucoup servi. Pour moi, c’est normal de le travailler.

C’est quelque chose que tu travailles aussi en appui avec ton équipe Groupama-FDJ ?
L’équipe s’investit beaucoup sur les contre-la-montre. Il y a aussi les coureurs qu’il faut pour y arriver. Anthony Bouillod entraîne Benjamin Thomas et moi. Il fait ça très bien et c’est lui qu’il faut féliciter. Je pense que c’est une réelle satisfaction pour lui de voir ses coureurs sur le podium. Il y aussi Stefan Küng qui est super calé sur les chronos. Il pousse l’équipe vers le haut et nous fait avancer.