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Raphaël Parisella apprend à aimer le chrono

Crédit photo Michael Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michael Gilson - DirectVelo

Le contre-la-montre aura été décisif sur la première manche de Coupe de France N2. Raphaël Parisella a fait coup double aux Boucles Nationales du Printemps, en étant le plus rapide face à la montre, en plus du classement général. "J'étais un peu surpris, je venais avec l'intention de remporter le général. Je savais que je pouvais faire un bon contre-la-montre, mais on avait peu de références sur le chrono en N2". Même s’il est classé sur les deux premières étapes, le Canadien n’a pas que des bons indicateurs. "J'ai été piégé sur la première étape, je n'ai pas réussi à être dans le coup de devant. Donc après avoir perdu 50 secondes dès le début, je ne pensais pas que la victoire était envisageable, même si je voulais toujours faire le meilleur général possible. Sur la deuxième j'ai pris un coup de chaud sur la fin donc j’ai limité la casse et évité les pertes de temps inutiles".

Vient alors la dernière journée, et le contre-la-montre de Saint-Bonnet-sur-Gironde. "Je savais que j'avais ma chance, donc j'ai bien pris le temps pour m'échauffer, j'ai sorti le meilleur chrono possible. Quand on a su que j'avais les deux victoires ça a été une grosse surprise !". Car il a fallu boucher un écart de plus de 50 secondes au général. "Je savais que ça allait être tendu pour renverser la situation. Mais il y avait une possibilité, je me suis mis dans ma bulle une heure avant, avec la musique. Et je me suis mis dans un mode pour être prêt à me faire mal et aller au bout de l'effort". Et le coureur des Sables Vendée Cyclisme n’a jamais lâché le morceau. "Les gros points étaient sur le général. Avec ce chrono qui me convenait bien, on savait que c'était envisageable. Je venais pour ça. Et on avait l'équipe pour défendre le maillot si besoin. Au final tout ne s'est pas passé comme on voulait mais le résultat est là".

DES SABLES AU CANADA

Ses références permettaient à Raphaël Parisella de croire à quelque chose sur cet ultime effort. "J'y croyais plus ou moins. J'avais fait des bons chronos chez les Juniors, mais c'était mon premier chrono avec braquet non limité donc c'était l'inconnu. Un Top 10 était réaliste, un podium allait bien, mais je ne croyais pas décrocher l'épreuve comme ça. J'ai fait des chiffres dont je me sens capable donc ce n'est pas une grande surprise d'avoir sorti cette performance". Il a d’ailleurs travaillé l’exercice. "J'ai toujours eu le moteur pour le chrono, mais c'est l'année dernière que j'ai fait le travail sur la position. Avant j'avais des problèmes de jambes qui se bloquaient. Maintenant j'apprends à aimer le chrono au fur et à mesure que je gagne du confort et que je fais des résultats. J'ai cet atout donc je le travaille et je peaufine ce que je peux, mais je préfère la course en ligne".

Pour sa première saison en France, l’Espoir 1 continue de découvrir le cyclisme dans l’Hexagone, après avoir déjà connu la victoire à Lesneven. "Il reste beaucoup à apprendre. Mais à chaque course je tire des leçons pour prendre du galon. Je suis très content de ma première partie de saison. Au niveau progression j'ai une bonne organisation chez les Sables. On communique bien. C'est super motivant. On vit parfois des déceptions et on est capable d'en parler et trouver des solutions". Il retrouvera d’ailleurs une autre équipe, celle du Canada, un peu plus tard. "Après les Deux-Sèvres, je serai bien concentré sur l’Etoile d’Or et le Tour de l’Avenir. Ça va être une grosse expérience face aux meilleurs U23. Je vais sur la Coupe des Nations en apprentissage, et tenter d'arriver prêt pour aller chercher des résultats". L'été sera beau pour Raphaël Parisella.

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