Clément Champoussin : « C’est plutôt encourageant »

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

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La dernière étape de la Route d’Occitanie et son arrivée au sommet de Duilhac-sous-Peyrepertuse va faire un grand bien à Clément Champoussin. Malade et contraint à l’abandon après neuf jours de course sur le dernier Tour d’Italie, le Niçois avait repris la compétition dans l’anonymat, mardi dernier, lors du Mont Ventoux Dénivelé Challenge, où il avait coupé la ligne d’arrivée près d’une demi-heure après le lauréat, Miguel Angel Lopez. Après une montée en puissance progressive sur la Route d’Occitanie, le grimpeur d’AG2R Citroën a terminé sur une très bonne note ce dimanche en terminant 6e - et troisième homme du peloton - de l’ultime étape. DirectVelo a recueilli la réaction du coureur de 23 ans après l’arrivée.

DirectVelo : Tu sembles avoir retrouvé de très bonnes jambes ce dimanche après une première étape de montagne plus compliquée la veille !
Clément Champoussin : Depuis le Tour d'Italie, j'ai passé trois semaines où j'ai très peu touché au vélo. C'est sûr que sur une course professionnelle, ça ne pardonne pas. Les premiers jours, j'étais vraiment dans le dur. Surtout hier (samedi), avec la distance. À la fin, j'étais vraiment sans énergie. Mais j'ai quand même senti que j'avais retrouvé des sensations et un peu de force. Au final, ces trois premiers jours m'ont bien entraîné parce qu'aujourd'hui (dimanche) j'étais dans le match dans la montée finale. Je dois faire troisième du peloton derrière (Jesus) Herrada et (Cristian) Rodriguez. C'est plutôt encourageant. Je devrais être à 100% d'ici peu.

« C'ÉTAIT VRAIMENT POUR ME REMETTRE DANS LE RYTHME »

Tu ne venais donc pas sur cette Route d’Occitanie avec des ambitions pour le général…
En ayant fait presque trois semaines sans vélo, je savais que je ne pourrais pas jouer le général, surtout avec des étapes dures comme celle d'hier. C'était vraiment pour me remettre dans le rythme et aider le collectif. J'aurai des ambitions personnelles plus tard dans la saison. 

Ces deux étapes de montagne, avec des ascensions majeures comme le Tourmalet, et une grosse chaleur, servaient de bons tests pour les futurs événements de l’été !
Hier, c'était vraiment une journée qui m'a fait du bien, je pense. Ça faisait longtemps que je n'avais pas puisé comme ça dans mes réserves. À l'entraînement, je ne me suis pas mis dans un état comme celui dans lequel j'étais hier. Au final, ça m'a fait du bien parce que dès aujourd'hui, j'étais beaucoup mieux sur le vélo. Sur la montée finale, j'étais vraiment à l'aise. On n'arrivait pas pour la gagne donc forcément, il n'y avait pas trop de motivation, mais je suis quand même allé faire une place par respect pour l'équipe.

« JE NE REPARS PAS SANS RIEN »

Comment as-tu vécu les jours qui ont suivi ton abandon sur le Tour d’Italie et qu’est-ce que cette situation peut changer à ton calendrier de fin de saison ?
Quand j'ai abandonné le Tour d'Italie, sur le coup j'étais frustré et un peu déçu parce que je m'étais vraiment bien entraîné. J'ai pris le temps de souffler, de vraiment couper et de penser à autre chose. Même si j'ai un peu galéré pendant quelques jours sur ma course de reprise, ça revient bien. Et puis il y aura d'autres belles courses en fin de saison, ou même d'ici peu, sur lesquelles je pourrai m'exprimer.

Espères-tu refaire le Tour d’Espagne, que tu as découvert l’an passé ?
Oui, j'aimerais bien faire la Vuelta si c'est possible. Mais avant ça, il y aura d'autres courses où j'espère être performant. Je vais faire le Championnat de France la semaine prochaine, ensuite il y aura une petite coupure. Puis on va refaire un stage avec l'équipe, je crois. Ensuite, si je dois préparer le Tour d'Espagne, il y aura des courses comme le Tour de l'Ain ou le Tour de Burgos.

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