Simon Carr enchaîne et confirme. 8e du Mont Ventoux Dénivelé Challenge (1.1) mardi dernier, le Franco-Britannique a une nouvelle fois pris place dans le Top 10 à l’occasion de la Route d’Occitanie (2.1), tout en terminant meilleur jeune d’une compétition chère à son cœur, lui qui réside dans l’Aude. Le coureur de la formation EF Education-Nippo va désormais marquer une coupure avant de revenir, sans doute, au Tour de Burgos. Pour ensuite, peut-être, disputer son deuxième Grand Tour de la saison via le Tour d’Espagne. DirectVelo a fait le point avec l’ancien coureur de l’AVC Aix-en-Provence et du Team Delko lors du podium protocolaire de Duilhac-sous-Peyrepertuse, ce dimanche. Entretien.

DirectVelo : Tu termines 9e de la Route d’Occitanie. Que retiens-tu de ces quatre jours de course ?
Simon Carr : Ça me fait vraiment plaisir d'être performant ici. J'ai demandé exprès de faire cette course alors qu'initialement je n'étais pas prévu ici étant donné que j'avais fait le Giro. Mais je sens que j'ai bien récupéré et j'ai pu évoluer à un bon niveau.

« JE NE REPARS PAS SANS RIEN »

Y’avait-il la possibilité de faire encore mieux ?
Il y avait sûrement moyen de faire mieux, oui, notamment hier (samedi). Il y a aussi le premier jour où j’ai perdu du temps après avoir roulé pour emmener le sprint (23 secondes concédées au futur lauréat Antonio Pedrero ce jour-là, NDLR). Mais globalement, ça s'est bien passé. Je remporte le maillot de meilleur jeune, je ne repars pas sans rien. C'est une bonne course pour conclure ma première moitié de saison.

Vas-tu disputer le Tour d’Espagne à la fin de l’été, après avoir déjà participé au Tour d’Italie en mai ?
Je ne sais pas encore si je vais courir le Tour d'Espagne en fin de saison. Ce ne sera pas mon choix à 100%. On va en discuter avec l'équipe pour voir ce qu'ils pensent être le mieux pour ma progression. Sinon, il y aura aussi la possibilité de faire les Classiques italiennes à la place. On va en discuter dans les prochaines semaines, pour voir aussi comment je récupère. Mais j'ai bien encaissé le Tour d'Italie, donc pourquoi pas. Physiquement, je pense que j'en ai les capacités et je vais avoir le temps de récupérer.

« C’EST QUELQUE CHOSE DE SPÉCIAL »

Car la Route d’Occitanie était ta dernière course avant un long moment...
Je pense que je vais avoir plus d'un mois et demi sans course pour refaire les bases. Je pense que c'est plus mentalement que c'est difficile de faire deux Grands Tours dans la saison. Surtout pour une première année chez les pros (une première année pleine, puisqu’il avait rejoint Delko en août dernier, NDLR). Ça va aussi dépendre de la sélection de l'équipe. Dans tous les cas, je pense que je vais reprendre sur le Tour de Burgos. Je vais déjà prendre une bonne semaine de coupure, puis je ferai un stage en altitude au mois de juillet, pour reprendre les courses début août. J'ai largement le temps de réfléchir à cette participation à la Vuelta avec l'équipe.

En octobre dernier, tu te disais le premier surpris après ta victoire sur l’Ordiziako Klasika, au Pays basque. Puis tu t’es encore étonné en ce début d’exercice 2021 en terminant notamment 11e des Strade Bianche ou 8e d’étape sur Tirreno-Adriatico. Continues-tu de te surprendre ?
Je commence à être de moins en moins surpris quand je performe sur de belles courses. Je réalise que j'ai les capacités pour être devant. Je prends confiance et je pense que ça aide aussi pour être régulier et pour essayer d'aller jouer la gagne. J'espère que ça va être de plus en plus le cas. L'équipe me fait aussi confiance. C'est quelque chose de spécial. J'arrive tout juste dans une équipe du WorldTour. Je ne m'attendais pas à être désigné leader sur des courses par étapes ou autres. C'était bien aussi d'être sur le Tour d'Italie dans un rôle d'équipier, avec moins de pression. En plus, on a bien joué avec un Top 10 au classement général pour Hugh Carthy. Je pense qu'à l'avenir, je vais continuer ma progression pour essayer d'être leader sur des courses comme ça.