Glycémie, lactactes : L'UCI interdit la transmission d'infos en course

Crédit photo Fabien Boukla - ASO

Crédit photo Fabien Boukla - ASO

L'Union Cycliste Internationale a modifié et clarifié son règlement pour prendre en compte l'évolution des technologies embarquées.

Tout d'abord, les instruments de technologie embarquée et les différents capteurs sont soumis à la même règle que tous les autres éléments utilisés par le coureur cycliste (bicyclette, accessoires, vêtements, radio). Ils ne peuvent être utilisés qu'après approbation de l'UCI, à charge du demandeur de financer l'étude qui permettrait d'autoriser, ou non, ce nouveau matériel.

Dans le cadre de la technologie embarquée, l'UCI autorise les appareils qui captent ou transmettent
-la position du coureur ou de sa machine en course
-des images, seulement si la caméra est fixée sur la bicyclette, sauf si les règlements spécifiques d'une discipline autorise le port de dispositifs par les coureurs
-des données mécaniques (vitesse, puissance, fréquence de pédalage, braquet etc...).

Pour les données physiologiques, l'UCI n'autorise pas tout. La transmission de la fréquence cardiaque, température corporelle, taux de sueur est autorisée mais le coureur doit être le seul à pouvoir le lire pendant la compétition. Mais les appareils qui captent et transmettent d'autres valeurs physiologiques comme le taux de glucose et les lactates, ou d'autres valeurs métaboliques, sont interdits en compétition.

L'instance ajoute que "les équipes ne doivent avoir accès qu'aux données de leurs coureurs, lorsque cette transmission est autorisée, à moins que les informations relatives aux coureurs d'autres équipes ne soient accessibles publiquement". Le marché des données est un sujet sensible, notamment entre Velon et sa filiale VelonLive et l'UCI. Mais la fédération précise pour rassurer les équipes,  "par  souci  de  clarté,  il  est  précisé  que  le  présent  article  ne  régit  pas  et n’affecte aucunement  la  propriété  des  différentes  données,  étant  entendu  que  la  saisie, l’utilisation et/ou l’exploitation des données demeurent soumises au consentement du détenteur des droits en question". L'AIGCP, l'association des groupes sportifs, soutient Velon dans son conflit avec l'UCI au sujet de la propriété et surtout l'exploitation commerciale des données collectées en course. Au moment de la présentation du Tour 2019, alors que Christian Prudhomme avait désigné les capteurs de puissance comme une des causes des courses ennuyeuses, Iwan Spekenbrink, le président de l'AIGCP, avait répondu, "les capteurs de puissance sont devenus un atout pour les équipes. C'est un revenu économique. Si une telle interdiction survenait, nous serions dans l'obligation de demander une compensation financière".

Mots-clés