Paul Lapeira : « Il fallait montrer ce qu’on est capable de faire »

Crédit photo DR

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Les Français avaient annoncé la couleur : lucides mais piqués dans leur orgueil après être passés à côté lors de l’Orlen GP (lire ici), ils avaient soif de revanche sur la Course de la Paix. Les Bleus ont remis les pendules à l’heure dès le prologue en plaçant deux coureurs dans le Top 5 (voir classement). Kévin Vauquelin a signé la meilleure performance tricolore, juste devant Paul Lapeira. “Je suis satisfait. Je savais que je serais bien sur ce type d’efforts, courts, ça me convient bien, promet pour DirectVelo le dernier cité. Mais cela dit, entre savoir qu’on peut faire quelque chose de bien et vraiment réaliser une bonne performance sur le terrain, il y a parfois une différence. J’ai pu faire ce bon temps, c’est bien”. Sur cet exercice spécifique de 3400 mètres, il fallait rouler à plus de 50 km/h pour espérer l’emporter et un seul coureur y est parvenu : le puissant norvégien Soren Waerenskjold, professionnel chez Uno-X. “Il y avait deux passages avec des virages plutôt engagés, et deux portions où il fallait vraiment appuyer fort sur les pédales. On a travaillé la reconnaissance, il fallait bien analyser deux passages notamment, c’était important”.

Voilà donc Paul Lapeira et les Bleus bien lancés en République tchèque. “Après notre contre-performance en Pologne, il fallait montrer ce qu’on est capable de faire. C’est bien de placer deux gars devant dès le premier jour. Kévin (Vauquelin) est un poursuiteur, un pistard. C’est une distance qui lui convenait très bien. On espérait tous les deux marcher aujourd’hui (jeudi) et on a répondu présent. C’est déjà ça de pris !”.

JOUER LES ÉTAPES ET LE GÉNÉRAL

Place à la suite, désormais, avec trois étapes en ligne jusqu’à dimanche. Avec quelles ambitions ? “On a une équipe assez complète, avec des coureurs qui vont être capables d'aller chercher un bon classement général. Et puis une autre partie de l'équipe plutôt capable d'aller chercher une ou plusieurs victoires d'étapes. On n'a pas encore fait de briefing précis de ce que l'on va viser sur cette course mais on a une équipe capable de jouer sur plusieurs tableaux, répond l’habituel coureur d’AG2R Citroën U23. Je pense qu'on peut continuer sur cette bonne lancée qu'on a instaurée cet aprem (jeudi). C'est motivant, on s'est mis dans une bonne dynamique”.

Après la démonstration du collectif néerlandais en Pologne, est-il possible d’avoir une idée des forces en présence sur les routes plus cabossées de Tchéquie ? “Avec l’année 2020, on est plus dans le flou qu’on devrait l’être normalement car on n’a pas eu toutes ces manches de Coupe des Nations et ces courses internationales qui pourraient vraiment nous montrer qui sont les cinq/dix gros favoris. Mais on est quand même capables de discerner des favoris parce que certains courent déjà chez les pros, il y a le Champion d’Europe en titre (Jonas Iversby Hvideberg, NDLR), etc. Certains coureurs, de par leur palmarès et ce qu’ils ont fait récemment, sont identifiables comme des favoris. On se doute de qui va être fort”.

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