Marco Duffaud voulait soulager ses leaders

Crédit photo William Cannarella - DirectVelo

Crédit photo William Cannarella - DirectVelo

Marco Duffaud a l’esprit d’équipe. “Il y avait deux leaders pour Auvergne-Rhône-Alpes, Colin Savioz et Thomas Tachot, rapportait-il à DirectVelo à l’arrivée de la Classique des Alpes Juniors. Ils devaient se réserver. Je voulais être dans les coups pour ne pas que le comité ait des responsabilités derrière l’échappée”. Alors l’habituel coureur d’Annecy Cyclisme Compétition a fait le départ. Il s’est retrouvé à l’avant dès le bas de la descente qui suivait le km 0. “J’étais bien placé dans le fictif. On a pris quelques mètres dans la descente avec mon coéquipier Louis Cardoso. J’ai placé une petite accélération, ça s’est fait tout seul”.

« J’AVAIS TRÈS MAL VÉCU CETTE COURSE »

Il sort dans un premier temps avec l’Allemand Luis-Joe Lührs (Team Auto Eder), qui finira 2e à la Bridoire (voir classement). Au fil des kilomètres, huit coureurs rentrent pour former une échappée de dix éléments. “C’était une bonne chose, ça a permis aux autres d’être à l’abri, insiste-t-il. Il y avait beaucoup d’équipes représentées alors nous avons vite pris de l’avance, avant le Mont Tournier”. Dès le premier GPM, Luis-Joe Lührs part seul. Au sommet, Marco Duffaud pointe en deuxième position à 20’’ de l’homme de tête. Avalé par Cian Uijtdebroeks avant le col de la Crusille, le Haut-Savoyard attaque le Mont du Chat en troisième position. “Cette montée a été très dure pour moi mais comme j’avais de l’avance, j’ai pu finir dans le Top 20”, apprécie-t-il.

Plus que sa place, il retient le fait d'avoir été acteur de l’épreuve. “L’année dernière, j’ai fini la saison sur un Championnat de France très décevant. C’était tout plat. J’étais mal placé du début à la fin. J’avais été passif à l’inverse des autres coureurs du comité. J’avais très mal vécu cette course. Je voulais profiter de la Classique des Alpes pour être actif sur une course internationale”.

« MA PREMIÈRE COURSE DE LA SAISON »

Le coureur domicilié à Epagny, près d’Annecy, pense à l’épreuve depuis… quatre ou cinq ans. Privé de la course l’an passé en raison de la Covid-19, il n’a pas connu la meilleure des préparations cette année, toujours à cause du contexte sanitaire. “C’était ma première course sur route de la saison”, fait-il savoir. Le week-end précédent, il avait pu mettre un dossard lors du Championnat Auvergne-Rhône-Alpes sur piste. Il était reparti d’Eybens (Isère) en confiance grâce à ses succès en poursuite individuelle, au scratch et à la course aux points. Et avec la Classique des Alpes en tête puisque le dimanche soir, en rentrant, il est allé monter… le Semnoz. “Pour combler le manque de courses, j’ai fait des exercices à l’entraînement mais il me manque le coup de pédale des compétitions. À la Classique des Alpes, j’ai fait 3h50 de course avec le fictif alors que ma plus longue sortie était de 4h30-5h”.

Fort de sa performance, Marco Duffaud “espère jouer avec les meilleurs sur les prochaines courses, et peut-être courir un peu plus intelligemment”. Entre la piste et la route, de beaux rendez-vous l'attendent ces prochains mois. À commencer par la Coupe de France sur piste dès ce samedi 5 juin.

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