Arnaud Démare : « Avoir peur ne sert à rien »

Crédit photo Freddy GUÉRIN / DirectVelo

Crédit photo Freddy GUÉRIN / DirectVelo

Cette fois-ci, le peloton a pu rentrer, et Arnaud Démare en a profité. Déjà le plus fort du paquet la veille, mais piégé par les rescapés de l’échappée, le Champion de France a une nouvelle fois réglé le sprint du peloton sur la deuxième étape des Boucles de la Mayenne (2.Pro) mais cette fois-ci, c’était bel et bien pour la victoire. Le leader de la Groupama-FDJ décroche ainsi, dans les rues d’Évron, son quatrième succès de la saison. Au jeu des bonifications, il se rapproche également de la première place du général (voir classements). DirectVelo a recueilli la première réaction du Picard après la ligne d’arrivée. 

DirectVelo : Encore une fois, ce n’était pas une étape facile !
Arnaud Démare : L’échappée est partie dès le début de la course et les Alpecin-Fenix ont bien défendu leur maillot de leader. Après, l’étape était bien casse-pattes. Il y avait de beaux talus et c’est ressorti de l’arrière (notamment avec l’attaque solitaire de Benoît Cosnefroy, NDLR). On s’était dit que l’on se mettrait à rouler une fois l’enchaînement des difficultés passé. Il y avait un bon écart, il ne fallait pas chômer. Deux mecs de chez nous ont roulé, Clément Davy et Ignas Konovalovas, bien aidés par deux coureurs d’Uno-X, qui ont fait du bon travail. Du coup, à quatre, ça roulait vraiment fort. L’écart descendait et je me disais qu’on allait rentrer, surtout à cinq kilomètres de l’arrivée lorsqu’on a aperçu les deux hommes de tête (Benoît Cosnefroy et Stan Dewulf, NDLR). Finalement, on n’est rentré qu’à 500 mètres de l’arrivée… Il n’aurait pas fallu rouler moins vite.

« C'ÉTAIT PARFAIT »

As-tu eu peur de te faire une fois encore piéger par les attaquants ?
Avoir peur ne sert à rien. On a joué comme ça, on comptait rouler à ce moment-là et ça a roulé très vite. J’avais tous mes gars pour faire un super sprint sur la fin, c’était parfait.

Le fait de ne pas avoir mis tes équipiers à contribution dès le début de course, contrairement à ce jeudi, a-t-il été un avantage dans le final ?
Clément (Davy) avait plus d’énergie dans le final, forcément, même si on ne peut pas dire non plus qu’il était frais vu le rally qu’il a fait hier (jeudi). Avec « Kono », ils ont roulé fort. Les 40 derniers kilomètres sont passés vite. On a pris le manche un peu tôt parce qu’il y avait du vent de face. Miles (Scotson) était très fort et on a pris les choses en main dès la flamme rouge. Puis Ramon (Sinkeldam) a refait un très beau relais et a viré en tête très vite dans le dernier virage. Puis Jacopo (Guarnieri) a relancé fort dans la petite cuvette. J’ai ensuite vu que ça lançait sur la droite (avec Niccolo Bonifazio, NDLR) et j’ai filé sur la gauche. 

« PAS ENCORE À 100% »

Est-ce une revanche après le scénario de la première journée ?
Non, c’était comme ça… On ne peut pas gagner à tous les coups. Physiquement, j’étais content de ce que j’avais fait. L’équipe n’avait aucun regret, on est en course de reprise. On ne va pas tout gagner ici. Le but est vraiment de reprendre du rythme. Ça nous a réussi cette fois, c’est super.

Penses-tu au classement général ?
Je prends les étapes au jour le jour. Aujourd’hui, c’était l’étape la plus dure. Si ça reste comme ça et qu’on peut encore faire de beaux sprints, on verra ce que ça peut donner. Pour une reprise, je suis content, mais je sais que je ne suis pas encore à 100%. Il me manque encore une dent ou deux, je le sens sur le haut des bosses. Mais je sais que ça va venir.

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