Gladys Verhulst : « Il fallait totalement débrancher le cerveau »

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Il ne fallait pas avoir froid aux yeux pour aller jouer la victoire d’étape, ce mercredi, lors de la deuxième journée de course du Tour de Thuringe, du nom de la région située au cœur de l’Allemagne. “C’était un peu délicat ! Très délicat, même…”, lance Gladys Verhulst en évoquant le final de la course. “On pensait vraiment que ça allait être une course de mouvements et au final, il ne s’est pas passé grand-chose… Puis il y a eu un sprint massif, tortueux et dangereux”. La Normande évoque ainsi, dans le dernier kilomètre, la présence “d'îlots en pleine descente”, avant qu’il ne faille couper des rails de tramway à quelque 500 mètres de la ligne. Avant un sprint sur les pavés. “Heureusement qu’on avait pu repérer le final le tour d’avant, et ça l’a fait”.

En passant une première fois sur la ligne, justement, la sociétaire du Team Arkéa s’est demandée comment elle allait bien pouvoir négocier ce final, une boucle plus tard. “Sur le moment, je me suis dit que je n’allais jamais pouvoir sprinter là. Mais une fois qu’on est pris dans le truc… Il fallait totalement débrancher le cerveau”. Dans les derniers hectomètres, l’athlète de 24 ans a malheureusement perdu la trace de sa coéquipière Lucie Jounier, qui devait la protéger et la guider. “Elle aurait pu m’être d’une aide précieuse car elle n’a pas peur et elle sait débrancher le cerveau dans un sprint, justement ! Quand elle est avec moi, je ne m’occupe de rien : j’ai juste à garder la roue”, sourit Gladys Verhulst. Mais il a donc fallu se débrouiller seule et elle l’a bien fait en allant tout de même chercher une place dans le Top 10 (voir classement). Loin, malgré tout, du phénomène néerlandais Lorena Wiebes (Team DSM), laquelle décroche déjà sa 22e victoire chez les pros, à 22 ans.

Il reste désormais quatre jours de course pour Gladys Verhulst, après les deux premiers autour de Schmölln puis de Gera. “Honnêtement, je vis au jour le jour sur cette course, sans trop me projeter. S’il y a une autre possibilité au sprint, tant mieux. Mais j’envisage aussi de prendre une échappée si c’est jouable”. Dans une équipe où “aucune leader n’a été désignée pour le général”, la récente lauréate du Grand Prix de Chambéry (1.2) va découvrir, pour la première fois de sa carrière, un enchaînement de six jours consécutifs de compétition. “On verra bien comment sont les jambes dimanche !”, plaisante-t-elle pour conclure.

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