Valentin Retailleau voulait faire la course à l’avant. “Je pensais qu’une grosse échappée pouvait aller loin. L’étape était très accidentée, avec pas mal de difficultés”, avait-il observé au sujet de la deuxième étape de l’Alpes Isère Tour (2.2), disputée ce jeudi entre Saint-Jean-de-Soudain et la Verpillière (Isère). Après un début de course très rapide, le Limousin a trouvé l’ouverture au 28e kilomètre, en compagnie de Thomas Salvatori (EC Saint-Etienne Loire) et Nils Nyborg Broge (BHS-PL Beton Bornholm). Puis le trio a attendu Adne Koster (Metec-SOLARWATT p/b Mantel), revenu seul en contre.

Même si le quatuor a compté 4’30'' d’avance (km 51), les fuyards n’ont jamais imaginé aller au bout. “On part à quatre. C’était peine perdue. On sait comment ça court ici. Si elles ne sont pas représentées, les grosses équipes peuvent rouler et revenir très vite”. Le coureur d'AG2R Citroën U23 a profité de sa présence à l’avant pour prendre le maillot des grimpeurs, avant d’être avalé au sommet de la côte de Maubec (km 113). “J’avais de bonnes jambes alors que hier (mercredi), c’était un peu plus compliqué. Je savais qu’il fallait compter ses coups de pédale et bien gérer. Ça reste une bonne journée même si je n’ai pas joué dans le final”. Il entend bien remettre le couvert d’ici dimanche. “J’espère bien récupérer pour la suite de la course. L’Alpes Isère Tour est un objectif. Je voulais bien figurer et faire des résultats”.

« MAINTENANT, J’EN RIGOLE »

Ce jeudi, c’est donc par une échappée qu’il a fait parler de lui cinq jours après avoir fait le tour des réseaux bien malgré lui. Échappé depuis 100 kilomètres avec son coéquipier Paul Lapeira et un autre concurrent sur le Trofeo Sportivi Sestesi (Italie), il a évité la chute de peu grâce à une figure artistique (voir ici). “Un chien a déboulé alors que j’étais en train de boire, je n’avais qu’une main sur le guidon. C’est passé très vite. Ça a freiné et je n’ai rien pu faire. Je me suis retrouvé dans la roue du mec et je me suis rattrapé à ce que je pouvais. Je ne me suis pas fait mal, je m’en sors bien. J’ai reçu beaucoup de messages. Maintenant, j’en rigole…”.

Un gros mois attend le garçon de 20 ans. Et il aimerait - enfin - obtenir un gros résultat en 2021. “Je n’ai pas été récompensé de ma condition physique dans cette première partie de saison. Je suis un peu déçu car j’étais présent. Il y a cette sélection pour la Route d’Occitanie qui est valorisante”. Pierre-Yves Chatelon lui a fait confiance pour l’épreuve 2.1 où il affrontera pour la première fois de sa carrière des WorldTeams. “Ça me tardait un peu d’intégrer l’Équipe de France. Je vais essayer de tout faire pour ne pas décevoir et faire des résultats”.