Les filles de la FDJ repartent de plus belle

Crédit photo Thomas Maheux

Crédit photo Thomas Maheux

Depuis une semaine, la FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope est présente au nord de l’Espagne, entre Navarre et Pays basque. Et la WorldTeam y a repris sa marche en avant et ses bonnes habitudes du début de saison, avec une grande régularité. Les protégées de Stephen Delcourt ne sont jamais passées à côté depuis le début de saison, en enchaînant les Top 10 tous les week-ends. Et les dernières courses n’ont pas été à l’encontre de cette belle statistique. Les 13 et 14 mai, en effet, les deux courses d’un jour organisées en Navarre ont permis à l’Italienne Marta Cavalli de signer deux Top 10 (5e puis 6e) pendant que la Suédoise Emilia Fahlin accrochait elle-même une 7e place le deuxième jour. Depuis, la Franc-comtoise Évita Muzic a terminé 9e à Eibar (lire ici) et la Danoise Cecilie Uttrup Ludwig vient de prendre, ce mardi, la 3e place à Durango derrière les deux patronnes du circuit féminin, les Néerlandaises Anna van der Breggen et Annemiek van Vleuten. De quoi réjouir Cédric Barre, directeur sportif de l’équipe en Espagne. “On a su repartir sur les mêmes standards que lors de la première partie de la saison. On devient une équipe qui est crainte. Je suis persuadé que dans les briefings des autres équipes, on évoque le nom de la FDJ. En matière de régularité, on a vraiment progressé. Nos talents se révèlent de plus en plus, comme Marta (Cavalli) qui ne fait que confirmer tout le bien qu’on pense d’elle. Marie Le Net a fait une très belle prestation aujourd’hui (mardi). Elle est très jeune et se consacre encore à la piste mais on a hâte qu’elle soit à 100% concentrée sur la route après les Jeux Olympiques car c’est prometteur”, se réjouit le technicien auprès de DirectVelo.

Finalement, l’équation reste la même depuis le début de l’année : il y a de quoi se satisfaire de cette très belle régularité, mais il y a également la frustration de ne pas parvenir à gagner. “On espère toujours une grande victoire, on court pour ça”, promet Cédric Barre. Pour preuve, la FDJ s’est montrée particulièrement entreprenante à Durango ce mardi. Après que le peloton se soit scindé en plusieurs parties, et alors que la plupart des favorites étaient piégées, l’équipe française a pris ses responsabilités en faisant rouler l’Australienne Brodie Chapman en tête de peloton jusqu’au pied de l’avant-dernière difficultée, avec ses 6,1 kilomètres à 4,4% de pente moyenne, et dont le sommet était situé à 19 bornes de l’arrivée. Un (bref) moment accompagnée d’Élisa Longo Borghini, Pauliena Rooijakkers et Amanda Spratt, la leader de la FDJ Cecilie Uttrup Ludwig s’est isolée peu avant le sommet, pendant qu’Élise Chabbey s’arrachait pour ramener sa leader Kasia Niewiadoma et les principales battues, dont Anna van der Breggen et Annemiek van Vleuten, sur l’avant. “On a voulu tenter le coup, il fallait le faire. On aurait pu tout perdre et voir Cecilie finir 15e ou 20e, mais on voulait jouer cette carte-là pour aller chercher cette fameuse victoire”.

DE RETOUR SUR LE DUO DE TÊTE DANS LE DERNIER KILOMÈTRE

D’autant qu’au moment de l’accélération de Cecilie Uttrup Ludwig, le groupe Niewiadoma-van der Breggen-van Vleuten était encore annoncé à 45” (!). Un écart particulièrement intéressant. Mais sur une route détrempée, et après une descente périlleuse, le surpuissant duo néerlandais van der Breggen-van Vleuten a repris la Scandinave, puis l’a déposée à la faveur de la dernière ascension. “Cecilie a malheureusement marqué un tout petit peu le coup en toute fin de course. La dernière bosse était très dure et elle s’est retrouvée face à deux phénomènes”. Pour autant, elle n’a rien lâché jusqu’au bout, restant longtemps à une grosse dizaine de secondes du duo de tête, jusqu’à revenir sur l’avant au moment du dernier virage, à 400 mètres de l’arrivée, alors que les deux Néerlandaises temporisaient. “Il lui a manqué de la fraîcheur pour repasser devant, c’est dommage. Mais ça reste un beau podium”, tempère Cédric Barre, qui a donc vu sa leader prendre la troisième place sur la ligne (voir classement).

“L’équipe a parfaitement travaillé pour me mettre dans les meilleures conditions possibles au pied de l’avant-dernière ascension mais malheureusement, les deux Néerlandaises étaient trop fortes”, a brièvement lâché la Danoise sur les réseaux sociaux, au soir de cette belle performance. Pour la victoire, ce n’est sans doute que partie remise. “On a montré une très belle attitude. On n’a pas attendu que les deux phénomènes se fassent la guerre entre elles. On a anticipé et ça aurait pu marcher. On continue de tourner autour et il ne nous manque pas grand-chose”, alors que la victoire a clairement été “envisagée” ce mardi. Place désormais au Tour de Burgos, promu cette saison au niveau WorldTour. Avec quatre étapes comme autant de nouvelles chances d’aller chercher un succès. “On a vraiment envie d’aller claquer cette étape, on va tout faire pour !”

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Portrait de Cecilie LUDWIG