Stefan Bennett : « Je ne me suis pas couché »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Trois mois après son seul succès de la saison, la Ronde du Pays Basque, Stefan Bennett a retrouvé le chemin de la victoire. Le coureur du Team Pro Immo Nicolas Roux s’est offert ce jeudi la troisième manche du Trophée Maxime Médérel, disputée à Cromac (Haute-Vienne - voir classement). Un succès d’autant plus important qu’il arrive après un mois compliqué et une semaine avant un rendez-vous majeur, l’Alpes Isère Tour (2.2). Comme il l’explique à DirectVelo.

DirectVelo : Tu retrouves la victoire trois mois après l'Essor Basque. Que représente ce succès ?
Stefan Bennett : Ça fait plaisir de gagner. Je suis tombé lourdement, à très haute vitesse, lors du Tour de Rhodes (2.2). Et deux semaines après, j'ai eu la Covid. J'ai passé un mois de merde. La semaine dernière encore, à l'entraînement, j'étais nul alors cette victoire me rassure. Le week-dernier, j'avais enchaîné le Trophée Agglo Pays d’Issoire et le Tour du Gévaudan car il fallait bien courir avant l'Alpes Isère Tour. J'ai sorti du positif de ces deux courses même si j'ai fait quelques petites erreurs. J'ai pu faire des efforts, ça m'a fait du bien car on ne sait pas combien de temps les effets de la Covid peuvent durer.

« ON RISQUAIT D’Y LAISSER TROP DE CARTOUCHES »

Quel était le plan de l’équipe au départ ?
Sur le circuit, il y avait une bosse de 700 mètres, avec un peu de pourcentage. Nous avons dit au briefing avec les gars et Jean-Philippe (Duracka) qu'il fallait être acteurs et durcir la course. Nous l'avons fait lors des trois-quatre premiers tours (Il y en avait douze, NDLR). On en a « mis » beaucoup mais ça ne pétait pas forcément. Avant la mi-course, on s'est dit que si on continuait ainsi, ça allait être compliqué. On risquait d’y laisser trop de cartouches. Nous avons alors dit qu'on allait monter le début de la bosse tranquille et accélérer sur le haut, et faire des cassures pour créer des groupes. On a fait une belle course. Nous étions souvent en surnombre dans les différents groupes.

Et tu te retrouves à l’avant...
Florent Castellarnau est d’abord parti seul. Après cinq kilomètres, je suis rentré sur lui au sein d'un groupe de huit coureurs. Il restait environ 35 kilomètres. On avait environ 30'' d'avance sur le peloton. Puis on est ressorti à quatre, dont Florent et moi. Un groupe n'était pas loin de nous. A la cloche, Flo m'a dit qu'il allait monter la bosse à fond pour que je parte seul au sommet. C'est ce que j’ai réussi à faire mais c'était long car en haut, il restait encore dix kilomètres.

« ÇA DONNE DE LA CONFIANCE »

Comment as-tu vécu les derniers kilomètres ?
Quand je me retournais, je voyais qu'il y avait un groupe d’une quinzaine de coureurs pas loin. Il y avait des grands bouts droits jusqu'à la ligne. Ils m'ont vu pendant dix bornes vu que j'avais toujours une quinzaine de secondes d'avance. C'était compliqué mais ça l'a fait. Je ne pouvais pas aller plus vite, mais je ne me suis pas couché. Gaëtan (Pol) vient faire 2e. Ça m'aurait d'ailleurs fait encore plus plaisir qu'il s'impose. On ne gagne pas autant que l'an passé alors ça fait du bien à tout le monde. J'espère que ça va lancer une bonne dynamique pour l'équipe.

Surtout que l’Alpes Isère Tour arrive...
Avant cela, nous avons une belle équipe au Tour du Loiret. Puis il y a en effet l'Alpes Isère Tour qui est une belle course. On aura Karl (Lauk) pour les sprints. Sur les deux dernières étapes, on ne pourra pas tricher. C'est sûr que ce sera un rendez-vous important pour le collectif et le club. Il y aura aussi des grosses courses qui me correspondent en juin. C'est donc cool d'avoir gagné juste avant, ça donne de la confiance.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Stefan BENNETT