Emile Blondel-Hermant dans « deux mondes différents »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

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C’est la première dans un Top 10 pour Emile Blondel-Hermant. Le sociétaire de l’UV Aube-Club Champagne Charlott’ a décroché son premier résultat significatif sur le Grand Prix Super U à Theneuil (voir classement). "C'était un parcours assez exigeant qui me convenait pas mal. Un groupe de 17 est sorti et on a saisi la bonne opportunité avec Geoffrey Thevenez. Puis ça s'est écrémé en fin de course". Finalement dans le bon groupe de huit coureurs qui s’est joué la victoire, le coureur de N3 a finalement décroché la dernière place de ce groupe. "Connaissant mes qualités de sprinteur je ne me faisais pas trop d'illusions, surtout avec les bonhommes contre moi, s’amuse-t-il. Je me suis fait plaisir, c'est sympa de se retrouver devant et de jouer les premiers rôles. Je sais que je suis à ma place, devant ce sont des motos. En étant nouveau dans le vélo je dois apprendre, mais j’ai fait une course assez correcte".

« UN GRAND SAUT DANS L’INCONNU »

Car en effet, le coureur de 26 ans est encore un débutant dans le peloton. Spécialiste de triathlon et duathlon, il découvre de nouvelles manières de courir depuis son arrivée dans l’univers de la Petite Reine. "Le début de saison était assez particulier, avec des courses assez nerveuses et des gros pelotons. Là il y avait l'opportunité sur une course avec moins de monde et un parcours plus exigeant. J’ai pu me jauger en sortie de confinement et j’ai une bonne impression". Dans sa discipline de prédilection, les pelotons sont beaucoup moins fournis, avec seulement 50 à 60 coureurs. "Ça ne frotte pas du tout pareil, ce sont deux mondes différents. C'était un grand saut dans l'inconnu au début, mais au fil des courses je prends mes marques. Pour essayer de faire une saison la plus propre possible".

Malgré les perturbations dues à la crise sanitaire, Emile Blondel-Hermant ne prend que le positif de sa découverte. "Quand je vois par rapport à d'autres sports, comme justement le triathlon, natation ou course à pied, qui ne voient pas le jour depuis un an… C'est toujours positif de mettre un dossard et courir, ça créé un fil conducteur dans l'année. Même si on veut toujours courir plus". Celui qui compte poursuivre sa discipline d’origine a notamment connu l’équipe de France Juniors de triathlon. "Puis j'ai eu une période plus compliquée. J'ai bossé, j'ai un peu lâché le haut niveau. Je suis de nouveau en 1re divison nationale de duathlon avec Noyon, et parallèlement je continue à courir en plus des compétitions d'athlé".

PARIS-TROYES, COUPE DE FRANCE N3 ET DUATHLON

Puis l’envie de se spécialiser un peu plus dans le vélo est venue. "J'avais envie de mettre l'accent sur le vélo depuis quelques temps et là c'était l'opportunité avec l'UVA, on m'a fait confiance. Je n'ai plus qu'à pédaler !, se réjouit-il. Je suis depuis trois ans à Troyes, je cherchais une équipe DN pour sauter le pas et voir ce que ça peut donner. Puis ça s'est fait par le biais de connaissances et ça m'a bien plu". Il ciblera ainsi les grosses courses de triathlon et duathlon, pour pouvoir progresser le plus possible dans les pelotons amateurs en parallèle. "Mais ça reste largement complémentaire, je peux progresser dans les deux domaines". Il a même pris part à sa première course UCI, à Paris-Troyes. "Pour ma première saison, il y en a beaucoup qui voudraient être à ma place ! Là dessus c'est une sacrée chance".

À l’aube de l’épreuve de Classe 2, son directeur sportif, Laurent Schenten, disait de lui qu’il avait "de grandes capacités". L’intéressé sent également qu’il apprend de ses erreurs. "Je sens déjà que par rapport à mes premières courses, c'est mieux. Je n'ai pas de limites, je veux voir jusqu'où je peux aller. J'ai tout ce qu'il faut". Pourquoi ne pas déjà s’exprimer en Coupe de France N3. "Il y a quelque chose de pas mal à faire. Ce sera notre fil conducteur. On fera les comptes à la fin". Même s’il ne garde pas très loin les ambitions en duathlon dans un coin de sa tête. "On a cinq manches de première division en duathlon, j'aimerais me rapprocher de l'équipe de France, je ne suis pas très loin. Passer un cap à vélo peut me permettre d'y arriver". Emile Blondel-Hermant a déjà réussi une première étape.

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