Florent Pereira : « Comme un minime »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Florent Pereira est de retour. L’Auvergnat de 27 ans, qui avait arrêté la compétition en octobre 2019, disputera ce samedi 8 mai le Trophée Agglo Pays d'Issoire (Puy-de-Dôme). Le Clermontois, qui a choisi de revenir au Team Pro Immo Nicolas Roux, explique à DirectVelo les raisons de son retour et son projet. 

DirectVelo : Pourquoi as-tu décidé de reprendre la compétition ?
Florent Pereira : Je reviens par plaisir. J’ai rejoint l'entreprise familiale que dirige mon père. Je suis commercial, et je l’assiste également dans son boulot. J’ai la possibilité de faire du vélo entre midi et deux la semaine, et le mercredi après-midi. C’est un peu grâce à mon père que je reviens. Il m’a dit que j’étais encore jeune et m’a demandé si ça m’intéressait de refaire du vélo pour le plaisir. J’en ai parlé avec ma femme. Le challenge nous plait.

Tu as choisi le Team Pro Immo Nicolas Roux pour ce retour...
J’ai parlé avec Nicolas Roux, Patrick Bulidon et Jean-Philippe Duracka, et j’ai pu réintégrer l’équipe. Ils m’ont accepté et m’ont pris une licence en 1ère catégorie. Mais je ne suis pas dans l’obligation de résultats. Je ne me mets pas de stress, et on ne m’en met pas non plus. J’ai un travail qui me prend du temps, je suis papa depuis septembre, j’ai acheté une maison où il faudra faire quelques travaux.... L’idée, c’est de courir quand j’en ai envie et de retrouver l'adrénaline des courses.

« MON NIVEAU N’EST PAS OUF »

Quelle est ta pratique depuis ton arrêt fin 2019 ?
Je n’ai pas roulé pendant six mois. J’ai repris l’été dernier mais ensuite, j’ai eu des déplacements professionnels, notamment au Portugal, pour mon ancien travail. Il y a eu la naissance de mon fils en septembre. J’ai vraiment repris en février dernier.

Quel est ton niveau actuel ?
Franchement, mon niveau n’est pas ouf (sourire). J’ai peu roulé la semaine dernière car j’ai été opéré des dents de sagesse. Je pense avoir le niveau pour tenir les roues, mais sur 150 kilomètres, je n’en suis pas sûr. Si je cours un peu, ça va revenir mais je ne m’attends à rien pour ce week-end. Je suis comme un minime, en découverte. Ce week-end, je cours à Issoire. Si j’abandonne, ce n’est pas très grave. La course est à 40 minutes de la maison, pas au fin fond de la Bretagne. Jean-Philippe m’a dit qu’il avait une place pour cette course. J’ai accepté car je ne prends la place de personne. Je m’attends à ce que ça ne soit pas simple. L’équipe le sait. Il faudrait déjà reprendre les automatismes en course.

« POURQUOI PAS FAIRE LA SAISON DE CYCLO-CROSS »

Avec quand même l’envie d’être performant un peu plus tard ?
Je ne m'attends pas à faire des résultats de suite. Comme je l'ai dit, je veux me faire plaisir, retrouver l’ambiance des courses… Je veux aussi transmettre mon vécu aux plus jeunes de l’équipe. Le but n’est pas de faire toutes les courses. Je veux éviter les gros déplacements, mais simplement aller sur les courses du coin comme ce samedi à Issoire. Si ça va plutôt bien, pourquoi pas faire la saison de cyclo-cross dès septembre et même aller à terme sur des manches de la Coupe de France. J’ai fait du cyclo-cross par le passé, et là aussi j’ai envie de me faire plaisir. Je compte profiter de la route pour me faire de la caisse.

Et l’an prochain ?
Je me suis donné deux ans. Il faut que tout aille bien. Je reprends en douceur. Si je continue sur un rythme correct, l’an prochain, j’aurai des kilomètres dans les jambes et plus de force. On verra si je fais plus de déplacements ou si ça sera encore au compte-gouttes. Je ne suis pas dans l’optique de gagner des Élites tous les week-ends ou de passer pro comme c’était le cas auparavant. C’est difficile de faire des sacrifices à 100% quand tu es dans la vie active.

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