Joseph Pidcock veut se faire un prénom. En contact l'an passé avec Trinity Racing et SEG Racing Academy, l’Anglais a opté pour la Groupama-FDJ Continental. “Je pense que c’est le meilleur choix. Chez Trinity, je connais tout le monde et j’aurais été considéré comme le frère de Tom alors que chez Groupama-FDJ, je suis moi-même“, déclare-t-il à DirectVelo.

« JE FAIS ÉTAPE PAR ÉTAPE »

Le Britannique de 19 ans a d’abord été contacté début septembre par Nicolas Boisson, l’un des deux entraîneurs de la Continentale française. “Il m’a demandé mes données sur TrainingPeaks. Puis, comme je connais Lewis Askey dans l’équipe, je lui ai demandé l’e-mail du manager Jens Blatter. Nous avons parlé sur Zoom et ça s’est fait comme ça“. Il se définit comme un puncheur. “J’ai un bon sprint après une course dure sur une arrivée en petit comité. Mes faiblesses sont le contre-la-montre et les efforts longs. Je préfère quand ce sont des efforts courts, même nombreux“.

Pour sa première année Espoir, son but est avant tout d’apprendre. “Je veux progresser et ensuite, apprendre comment gagner. Je fais étape par étape“. Les premières courses du coureur sorti des Juniors ont été un « choc ». “Je n’ai pas beaucoup couru l’an dernier et c’était moins long. Cependant, je suis bien plus fort qu’en début de saison“. Sur Châtillon-Dijon, samedi dernier, il a accompagné le premier peloton même s’il a été oublié dans le classement. “Pour être honnête, je n’ai pas été d’une grande aide pour Paul (Penhoët). Avec Laurence (Pithie), nous avons perdu le train. C’était la première fois que je devais emmener dans un final“.

« J’ESSAYE DE NE PAS ME COMPARER À TOM, SINON CE SERAIT VRAIMENT DUR POUR MOI »

Le mois dernier, le 7e de la Philippe Gilbert Juniors 2020 a passé deux semaines chez lui à Leeds où il a roulé plus de 43 heures en neuf jours. Le jour de la victoire de son frère Tom à la Flèche brabançonne, il était en plein trajet pour rejoindre Leeds. “Je n’ai pas vu la course en direct, mais j’ai reçu beaucoup de messages sur mon téléphone. C’est bien pour lui. Je ne suis pas jaloux. Il travaille dur pour ça. J’essaye de ne pas me comparer à lui, sinon ce serait vraiment difficile pour moi“. Chez les Juniors, il faisait du cyclo-cross, et a même participé à deux manches de la Coupe du Monde, presque à contre-cœur. “Je n’aimais pas vraiment ça. Si je combine cyclo-cross et route, je ne serai jamais super fort. En ne faisant que de la route, c’est mieux. Je ne suis pas Tom“.

Pour la première fois de sa vie, Joseph Pidcock vit à l’étranger. Néanmoins, il a déjà vécu hors de sa famille l’an passé avant la Covid. “J’allais à l’école normalement mais je vivais avec trois autres cyclistes dans une maison à deux heures de chez moi“. Avant d’arriver en France, il n’avait encore jamais parlé français. “L’équipe nous paie des leçons à distance. C’est dur pour moi d’apprendre une langue étrangère, mais j’essaye. Et puis c’est plus simple en étant toujours entouré par des Français“. Ses prochaines courses seront le Tour d’Eure-et-Loir (2.2) la semaine prochaine, puis le Tour de la Mirabelle (2.2) et le Grand Prix du Canton d’Argovie (1.1). “Ensuite, je retournerai trois-quatre semaines à la maison, mais je ne pourrai pas disputer le Championnat de Grande-Bretagne car il a été reporté“.