Ce dimanche, les clubs de N1 et les équipes féminines de National devaient se confronter dans le contre-la-montre par équipes du Chrono 47. Leur préparation était déjà bien entamée quand ils ont appris le report de cette manche de Coupe de France. "Nous avions déjà réalisé trois rassemblements, deux fois par chez nous et le troisième, au Trophée AURA, indique Stéphane Foucher à DirectVelo. Cela nous avait permis d'essayer plusieurs compositions d'équipe". Le report a surpris le Guidon Chalettois en pleine progression. "On était en plein dedans, les gars avaient l'impression d'être sur la voie ascendante. Ils étaient prêts à y aller".

« LES AUTOMATISMES SONT PRIS »

Du côté de Côtes d'Armor-Marie Morin-U et du Team Féminin Auvergne-Rhône-Alpes, la composition pour le 2 mai était déjà établie et soumise à l'épreuve de la compétition. Au Tour du Pays de Lesneven pour les Bretons et au Trophée Auvergne-Rhône-Alpes pour les Rhônalpines, avec des fortunes diverses. "A Lesneven, nous n'avons pas eu de chance. Erwann Guenneugues a eu un problème de dérailleur dès le départ", regrette Sébastien Cottier, le directeur sportif des Costarmoricains. Chez les filles d'Auvergne-Rhône-Alpes, Grégory Labbe, le CTS du comité a d'abord retenu un groupe de huit cyclistes. "Je suis parti de l'expérience des filles car nous avons un effectif assez stable. Nous avons mis sur pied deux stages d'où est ressortie la sélection de six filles". Et ce groupe a été le plus rapide du Trophée AURA le 4 avril dernier sur les 41,5 km (voir le classement).

Le travail déjà effectué n'est pas perdu de l'avis de tous les directeurs sportifs interrogés par DirectVelo. "Le contre-la-montre de Lesneven a permis de voir des choses sur les passages des relais, de retravailler la place des coureurs. On ne repart pas de zéro", remarque Sébastien Cottier. "Nous restons sur notre groupe de huit car elles ont pris des automatismes", précise Grégory Labbe. D'ailleurs, pour les féminines, le report permet aussi de gagner du temps. "Pour certaines filles, ce report est une bonne chose car elles n'ont pas eu autant de courses que les hommes par exemple, ajoute le CTS. Si le Chrono 47 est reporté mi-juillet comme on l'entend, les courses en juin-juillet vont leur permettre de rester motivées".

« LE TRAVAILLER UNE FOIS TOUS LES QUINZE JOURS »

Ce temps supplémentaire va être mis à profit pour continuer à faire des stages. "Nous nous retrouvons le jeudi 6 mai pour travailler le contre-la-montre par équipes. L'idée est de le travailler une fois tous les quinze jours", indique Stéphane Foucher. Le directeur sportif du Guidon Chalettois constate aussi que cette discipline transfigure certains de ses coureurs. "Certains ne sont pas forcément dans l'équipe de Coupe de France pour les courses d'un jour mais il se retrouvent pour le chrono par équipes". Chez Côtes d'Armor-Marie Morin-U, Sébastien Cottier peut compter sur un noyau de spécialistes. "J'ai la chance d'avoir des coureurs qui aiment cette discipline, c'est un avantage".

Grégory Labbe a lui aussi deux athlètes que le contre-la-montre par équipes galvanise : Dilyxine Miermont et Marion Borras, spécialiste aussi de la poursuite par équipes. Mais la nouvelle date du Chrono 47 pourrait contrarier ses plans. "Si la course est reportée mi-juillet, Marion Borras, notre meilleur élément, sera en préparation pour les Jeux olympiques". En revanche, cette nouvelle date n'inquiète pas trop du côté des hommes de Sébastien Cottier. "C'est à nous d'arriver avec tous nos atouts de côté quand la date sera confirmée".