Sandra Lévénez a raté le bon wagon

Crédit photo Arnaud GUILLAUME / DirectVelo

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Sandra Lévénez avait du mal à cacher sa déception, quelques heures après avoir disputé la Flèche wallonne (1.UWT). Venue avec l’ambition d’accrocher les meilleures lorsque la décision se ferait, la Bretonne a cédé et s’est retrouvée dans le deuxième puis le troisième wagon. “Franchement, je suis déçue parce que c’est une course que j’avais déjà disputée l’année dernière et que j’avais bien analysée. Je savais où ça avait péché en 2020 et cette fois-ci, je ne voulais pas me rater de la même façon”, explique-t-elle pour DirectVelo au moment de revenir sur cette nouvelle expérience lors de la Classique belge. “Je savais qu’un groupe d’une vingtaine de filles allait se détacher à la pédale avant la montée finale et je comptais bien en faire partie. Mais je n’ai pas atteint cet objectif, j’ai coincé au moment clé”, regrette-t-elle.

La leader du Team Arkéa s’est ensuite “appliquée” à faire une belle montée du Mur de Huy malgré tout, histoire d’aller chercher une place dans le Top 30, qui restera tout de même anecdotique (voir classement). “Ce n’était pas l’objectif, je ne venais pas pour ça. Mais je suis à ma place. Je dois continuer de bosser, je vois bien qu’il y a encore des lacunes à combler. C’est bien, c’est intéressant pour la suite d’avoir des axes de travail”, sourit finalement la quarantenaire, sans doute décidée à tenter une nouvelle fois sa chance sur l’épreuve en 2022. Pour autant, le fait d’avoir manqué le bon wagon peut-il lui laisser quelconque regret ? N’avait-elle simplement pas les moyens de faire mieux ou aurait-elle pu, avec ses coéquipières, gérer sa course différemment ? “C’est toute la problématique. Il m’a assurément manqué un petit truc. C’est peut-être lié à l’énergie gaspillée sur la première partie de la course, oui… Ou à la forme du jour, et à ma condition physique, aussi”, concède celle qui ne disputait, mercredi, que son quatrième jour de course de la saison. “Pour la force, c’est important d’enchaîner. Alors c’est peut-être une explication. Mais je n’ai pas envie de m’arrêter à ça ou me chercher des excuses”.

Au contraire : Sandra Lévénez a hâte de remettre ça sur Liège-Bastogne-Liège, dimanche. Elle y voit une nouvelle opportunité de briller. “Je suis déçue mais pas abattue. Je veux rester positive tout en analysant bien les pistes de travail qui me semblent les plus importantes à ce stade". Alors que la formation bretonne a décidé de largement faire tourner entre les deux Classiques, Sandra Lévénez est restée en Belgique avec Greta Richioud, l’Ardéchoise étant la seule autre membre de l’équipe à enchaîner les deux courses. Au programme des deux athlètes : une sortie de récupération d’environ 1h30 ce jeudi, et un repérage des 70 derniers kilomètres de « LBL » vendredi. Avant de pouvoir une nouvelle fois se frotter aux meilleures mondiales sur la légendaire épreuve « Doyenne » - pour sa version masculine - créée en 1892. "Pouvoir me tester une nouvelle fois à Liège, sur une si belle course, sera un beau privilège”.

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