Léa Curinier prend l’habitude de s’adapter

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Retenue par Julien Guiborel pour participer au Grand Prix de Chambéry sous les couleurs de l’équipe de France, Léa Curinier s’apprête à accrocher son cinquième dossard de la saison après quatre courses d’un jour toutes disputées en Belgique. “C’est toujours plaisant de pouvoir courir avec l’équipe nationale, ça motive. D’ailleurs, le simple fait de courir en France me fait plaisir car ce sera la première fois de l’année. C’est surtout une occasion de toutes se retrouver, avec les filles de N1 qui vont enfin pouvoir faire leur rentrée des classes, ça va réunir tout le monde, se félicite pour DirectVelo la jeune femme qui admet également qu’avoir le maillot de l’équipe de France sur le dos, c’est toujours une petite pression supplémentaire”.

Car pour une fois, Léa Curinier fera partie des favorites d’une épreuve dont elle va prendre le départ, elle qui a plutôt l’habitude d’essayer de se faire une place au milieu des grandes lorsqu’elle porte le maillot du Team Arkéa. “Depuis ma sortie des rangs Juniors, je ne fais que des courses de très haut niveau, ce n’est pas du tout la même chose. Cette fois, il faudra courir avec l’étiquette de favorite, avec les autres filles de l'équipe de France”, concède celle qui se rendra ensuite sur la Flèche wallonne.

MOINS FRUSTRÉE QUE L’AN DERNIER

Bien qu’elle soit dans une meilleure situation que la plupart des filles qu’elle va affronter sur les routes savoyardes, l’athlète de 19 ans rappelle tout de même qu’elle a aussi dû composer avec un calendrier relativement léger depuis le début de saison. “Entre le Samyn et À travers la Flandre, je n’ai pas couru pendant près d’un mois, donc ça reste un calendrier léger même si c’est mieux que rien. Parfois, à l’entraînement, c’est long… J’en ai profité pour faire un bon bloc d’entraînements. J’ai enchaîné les kilomètres, les rappels d’intensités etc. Je savais que j’allais courir à telle date donc je suis restée motivée”.

L’Ardéchoise a surtout pris du recul face à cette situation qui dure depuis maintenant plus d’un an. “Il faut savoir faire preuve d’adaptation. L’an passé, pour ma première saison chez les Espoirs, c’était dur à vivre. J’avais le sentiment de rater plein de choses et j’étais frustrée. Cette saison, je prends les choses différemment. Je me dis qu’il y a des façons de s’adapter, c’est sans doute l’expérience qui rentre”. Léa Curinier promet d’ailleurs être “moins stressée” qu’en 2020 face à ce manque de visibilité. “On peut s’entraîner dehors et les courses UCI sont maintenues. Je suis confiante pour la suite. Il faut essayer de rester motivée. Si tout le monde y met du sien, ça va finir par aller mieux”.

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