Chambéry, la délivrance pour les filles de N1

Crédit photo William Cannarella / DirectVelo

Crédit photo William Cannarella / DirectVelo

Elles vont (enfin !) pouvoir reprendre la compétition. Après avoir été privées de la moindre épreuve féminine depuis six mois, les représentantes des formations de N1 tricolores ont rendez-vous ce dimanche pour le Grand Prix de Chambéry. Au programme de la course désormais inscrite au calendrier international, en Classe 2, un circuit plus difficile que lors des éditions précédentes, avec 1752 mètres de dénivelé positif sur un total de 100,2 kilomètres. Mais au-delà de ce profil qui conviendra plus ou moins aux filles présentes (voir la liste des filles engagées), toutes sont avant tout ravies à l’idée de mettre un dossard. “C’est carrément top ! Quand le staff nous a dit que c’était bon, que le Grand Prix de Chambéry allait vraiment avoir lieu, j’étais super heureuse. C’était un vrai soulagement, se réjouit Justine Gegu auprès de DirectVelo. Franchement, ça change tout, notamment à l’entraînement. Tu y vas avec une motivation supplémentaire et plein de pensées positives. Cette annonce m’a remotivée d’un coup”, sourit la sociétaire du Team Groupama ELLES Pays de la Loire, qui avait eu l’occasion de disputer une épreuve Pass’ en Maine-et-Loire, courant mars. “On était prêtes à tout pour courir, peu importe où et avec qui. Mais là, ça n’a rien à voir”.

CHAMBÉRY, ET APRÈS ?

Même soulagement pour Marine Allione, du VC Morteau-Montbenoit. “J’attends ça depuis le mois d’octobre… Et ça semble loin. On a galéré ces derniers mois. Même à l’entraînement, ce n’est pas toujours simple. On essaie de mettre des choses en place avec mon entraîneur, comme des séances d'intensité, puis après coup, quand on voit qu’une course est annulée, on se dit qu’on aurait peut-être dû patienter, etc. Ce n’est pas simple à gérer. Courir va faire du bien”. La Championne de France du contre-la-montre Juniors en titre, Mathilde Demontreuille, se dit elle aussi “vraiment contente de reprendre” après une période où il a fallu tenter de garder l’envie de faire les choses sérieusement à l’entraînement, sans avoir la moindre garantie de pouvoir en profiter en course par la suite. “Là, ça va, je n’ai pas été trop démotivée même si ça commençait à être long, tous ces entraînements sans pouvoir courir. Mon entraineuse est beaucoup à l’écoute. Quand je suis moins motivée, je lui dis et elle s’adapte mais ce n’est pas souvent arrivé. Je fais ce qu’elle me demande. C’est super de courir ce week-end mais le problème, c’est la suite. Peut-être qu’après Chambéry, il n’y aura rien pendant un long moment, encore”, s’inquiète la représentante de l’UVCA Troyes.

CERTAINES VONT ENCORE PATIENTER

D’ailleurs, d’autres athlètes ne reprendront toujours pas la compétition à Chambéry, à l’image de la vice-Championne de France Juniors sur route 2019, Ysoline Corbineau (Team Groupama ELLES Pays de la Loire). “Je me concentre sur mes études, avec mes partiels mi-mai. De toute façon, c’est dur de se projeter pour le moment avec des courses hyper espacées dans le temps. Je pense surtout aux courses de cet été, même si ça commence à faire long, surtout lorsque l’on voit les autres filles courir. Mais il faut faire preuve de patience”. Un choix identique à celui de Charlotte Allard. “J’ai quand même gardé un minimum la forme, mais il me manque les kilomètres, relate la sociétaire de l’UCVA Troyes, médaillée de bronze du dernier Championnat de France chrono Juniors. Je me concentre sur mes études. Il me reste un mois avant les examens. Quand je vois la situation du calendrier cycliste actuel, je me dis que j’ai de la chance. Je ne loupe pratiquement rien”.

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