Sojasun espoir-ACNC : « Essayer de voir le positif »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Le nouveau cycle engagé par Sojasun espoir-ACNC en 2021 avait bien commencé. "C’est un début de saison correcte, on peut même dire un bon début pour une équipe majoritairement jeune. On a déjà une victoire, sur notre première épreuve (Adrien Garel, à Saint-Hilaire-du-Harcouët, NDLR). On est présents tous les week-ends et ce n'est pas toujours les mêmes qui font les résultats. C’est un effectif jeune mais qui a progressé malgré la situation", synthétise Jason Yon Snoeck, directeur sportif. Mais les dernières annonces gouvernementales début avril semblent à nouveau compromettre le calendrier pour quelques semaines. Adrien Garel a beau avoir montré la voie en début de saison, à des coureurs comme Léo-Paul Jamin, Tom Mainguenaud ou autres Gari Lagnet, le calendrier est encore allégé désormais. "Ce n'est pas simple pour les coureurs, les plans changent régulièrement, certaines courses s'annulent, il faut en retrouver d'autres".

« S’ADAPTER, PATIENTER ET S’ACCROCHER »

Mais Jason Yon Snoeck préfère relativiser la situation. "Il faut essayer de voir le positif, on peut courir. Avant les annonces, on avait des courses même s'il fallait s'expatrier un peu dans d'autres régions. On s'adapte, je pense qu'il y a pire. Ça reste du sport, de haut niveau certes, mais du sport". Les Vert et Blanc peuvent compter sur leur staff pour occuper cette période vide. "Romain Demay s’occupe de l’analyse des données. Il suit les coureurs, on les appelle régulièrement. On comble le manque de courses par des regroupements". Sojasun espoir-ACNC peut profiter d’avoir une majorité de ses coureurs proches du service course pour mettre des choses en place en compensation. "Ça permet de créer des liens entre eux. Ils peuvent passer, échanger, s’entraîner ensemble. On est en lien avec le laboratoire M2S pour faire des tests. Et on essaye de travailler par bloc de deux semaines ou d'une semaine".

Le calendrier léger permet aussi de travailler l’exercice du chrono par équipes, qui sera cette année encore le théâtre d'une manche de Coupe de France N1, au Chrono 47. "On a fait un premier rassemblement de stage chrono par équipes, on va en refaire un. On en profite pour le travailler. On essaye de varier, Romain (Demay) essaye de mettre en place des choses, des ateliers de renforcement au service course etc". Jason Yon Snoeck tente d’apporter du positif dans ses échanges avec son groupe. "Je leur dis que c'est une sale période, qu'il faut s'adapter, patienter, et s'accrocher. Il faut toujours rechercher le côté positif dans les situations très compliquées. Le staff est là pour les soutenir et les accompagner dans ce moment difficile. On est tous dans le même bateau et on ne changera pas le problème".

« NE NOUS PRENONS PAS LA TÊTE »

Les nouvelles mesures impactent davantage les niveaux inférieurs à la N1, et les coureurs qui ne sont pas considérés de haut niveau. Mais avec un effectif de 14 coureurs pour 12 Espoirs, on pourrait penser que Sojasun subit quelques problèmes supplémentaires par rapport à d’autres formations de N1. Mais pas pour Jason Yon Snoeck. "Ce n’est pas forcément un problème. On a un groupe d'avenir. Les Espoirs 1, 2 ou 3 savent que c'est une situation difficile mais qu'il y a d'autres années pour eux. Dans tous les sports c'est pareil. À part les pros, c'est compliqué pour les autres donc trouvons ce côté positif et ne nous prenons pas la tête. Le groupe n’est pas obsédé par cet état d'esprit d'absolument courir à tout prix".

Le staff doit aussi jouer son rôle pour prendre des points de repères sur les capacités de chacun. "C'est de la formation. Un garçon comme Lilian (Jouanjan) évolue bien en tant qu'Espoir 1. Ils sont là pour découvrir le haut niveau. L'absence de courses leur laisse du temps pour se préparer et passer la marche intermédiaire entre les Juniors et les Elites. Depuis le début de saison on a essayé de faire tourner, de permettre à chacun de courir sur différents fronts, tout en gardant un noyau un peu consistant. À l'heure actuelle ça se complique un peu plus, mais pour l'instant personne ne s'est perdu". Mais qui sait de quoi demain sera fait. "On ne sait jamais dans des situations comme ça, on n'est pas chez les gens, tempère Jason Yon Snoeck. Mais on est là pour les suivre, leur donner des clés. Et quand on aura les directives on remettra des choses en place sur mai, juin... On attend les annonces et les nouvelles". Comme tout le monde, finalement.

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