Karl-Patrick Lauk : « Collectivement, c’était joli à voir »

Crédit photo DR

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Karl-Patrick Lauk a atteint son but comme il l’évoquait vendredi soir (lire ici). L’Estonien s’est en effet imposé ce dimanche, en Grèce, lors de la troisième et dernière étape du Tour de Rhodes (2.2 - voir classement). “Collectivement, c’était joli à voir. Mes coéquipiers sont restés avec moi dans le dernier col. Ils m’ont motivé. Sans eux, je ne pense pas que ça aurait été possible. Cette victoire les récompense“, déclare à DirectVelo le sociétaire du Team Pro Immo Nicolas Roux.

Les coureurs de Lotto-Kern Haus, qui ont remporté les deux étapes précédentes, ont contrôlé la majeure partie de la journée. Puis la Bardiani-CSF-Faizanè a imprimé un gros tempo dans la dernière ascension, dont le sommet était situé à 20 kilomètres de l’arrivée. “On m’avait dit que c’était un peu raide, mais c’était un mur en fait. Il y avait un passage à 23-24 %. On n’était plus que 35-40 coureurs en haut. J’étais le seul sprinteur dans le premier groupe“. Dans la descente, le peloton s’est en partie recomposé. Contrairement à la première étape où il s’était retrouvé esseulé, le coureur de 24 ans a cette fois-ci été bien entouré avant le sprint. “J’ai un peu gueulé, sourit-il. J’ai expliqué comment ça marche un sprint“.

« BIEN DE TERMINER 4E MAIS PERSONNE NE S’EN SOUVIENT »

À la flamme rouge, Mickaël Guichard s’est écarté. “Il a fait du gros boulot. Il a marché comme un cochon !“. Puis, c’était au tour de Florent Castellarnau et Clément Jolibert de jouer en effectuant une cassure derrière Karl-Patrick Lauk. “C’était prévu. Je les ai passés, ils n’étaient pas là pour me lancer“. Il a alors pris la roue des membres de la Mazowsze Serce Polski. “Deux mecs de Bardiani sont remontés, j’ai pris la roue du sprinteur. Puis, un gars du Team Coop est passé à droite. Ils m’ont un peu bloqué, j’ai gueulé. Le gars de Coop m’a laissé un peu de place. Les 200 derniers mètres étaient en faux plat montant, avec du vent de face. J’ai vu le panneau des 100 mètres, j’ai lancé le sprint à ce moment-là“, explique le Balte qui a finalement battu le Norvégien Fredrik Dversnes (Team Coop).

Cette victoire le réjouit forcément. “Il y avait deux ProTeams (Bardiani-CSF-Faizanè et Novo Nordisk, NDLR) et de très bonnes Continentales comme SEG Racing Academy et Coop qui est presque une ProTeam. J’ai travaillé énormément pour obtenir ce résultat. C’est un bel accomplissement. C’est bien de terminer 4e comme vendredi mais personne ne s’en souvient le lendemain“. Ce dimanche soir, il prend l’avion seul pour retourner en Estonie. “Le Tour de Saône-et-Loire était trop dur pour moi. Je reviendrai en France début mai en espérant qu’il y ait des courses“.

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