Apprentissage express pour Raphaël Parisella

Crédit photo Michael Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michael Gilson - DirectVelo

Raphaël Parisella n’a pas menti. "Je suis rapide au sprint, j'ai un bon moteur, je passe relativement bien les bosses et j'aime les courses dures", résumait-il avant le départ du Grand Prix de Saint-Hilaire-du-Harcouët, fin février, pour se présenter auprès de DirectVelo (lire ici). Six semaines après sa première course en France, le Canadien a déjà levé les bras. Le coureur de 18 ans s’est offert ce dimanche la troisième et dernière étape du Tour du Pays de Lesneven (voir classement). “Je ne m’attendais pas à faire ça mais ça fait du bien pour la confiance”, apprécie-t-il au micro de DirectVelo.

Son club, les Sables Vendée Cyclisme, n’avait personne dans l’échappée de onze éléments. Puis Bryan Monnier a pris place dans un contre de treize coureurs. “Derrière, j’ai essayé de sortir avec Johan Le Bon mais on s’est fait reprendre, rapporte le Québécois. J’ai ensuite fait cinq kilomètres seul puis un groupe de quatre coureurs est revenu sur moi et on est rentré à l’avant”. Ils sont alors 29 en tête. “En arrivant sur le circuit, j’ai essayé de toujours rester devant parce que ça s’effilochait par derrière”. Dans le final, ils sont encore 18 à espérer la victoire. “Je sais que c’est dans la dernière bosse avant l’arrivée que les coureurs tentent souvent des trucs. Je suis resté placé et j’ai suivi un coureur de Laval (Célestin Guillon) qui est parti et on a fait le trou. Je savais que j’allais devoir sprinter donc j’ai lancé en premier”. Avec un premier succès européen à la clé.

SUR LE BON CHEMIN

Cette dernière étape de l’épreuve finistérienne a été particulièrement animée. “J’aime bien les courses tactiques mais je n’ai pas beaucoup d’expérience dans le peloton européen, rappelle le coureur qui disputait sa cinquième course de la saison. J’ai de la force dans les jambes mais pas encore d’expérience. Pour moi, plus la course est dure et moins il y a de coureurs dans le final, plus je suis capable de tirer mon épingle du jeu. Sur un sprint massif, il reste encore du travail pour aller frotter avec les meilleurs, mais une journée difficile comme ce dimanche, ça me convient bien”.

Raphaël Parisella continue de prendre ses marques. “Je commence à connaître les équipes et les coureurs. J’apprends de plus en plus à chaque course, je suis de plus en plus à l’aise”, insiste le coureur classé en mars 21e du Prix de Buxerolles et 22e du Tour des 4B Sud Charente. Depuis son arrivée dans l’Hexagone, l'ancien Champion du Canada Junior se sait en bonne condition. “Aux stages avec l’équipe, je marchais bien mais il y a une différence entre être bien à l’entraînement et en course. Je suis vraiment très content de pouvoir lever les bras”. Même si le chemin est encore long, le Nord-Américain est - déjà - sorti de l’anonymat du peloton amateur grâce à ce succès sur une épreuve au plateau très relevé. “L’objectif, c’est évidemment de passer professionnel dans les prochaines années. Et aussi de continuer à avoir des victoires qui, comme jusqu’à maintenant, m’ouvrent des portes et m’apprennent un peu plus chaque semaine sur comment vivre en tant que coureur cycliste et comment m’adapter au peloton ici”. Et le garçon apprend vite.

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