Maël Guégan : « On a encore plus les crocs »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Après une saison faste en 2020, marquée par une 6e place au Challenge BBB-DirectVelo, Maël Guégan a quitté Sojasun espoir-ACNC pendant l’hiver pour le Team U Nantes Atlantique. Le coureur de 23 ans revient pour DirectVelo sur ses premières semaines de compétition avec son nouveau club et livre ses ambitions pour le Tour du Pays de Lesneven, au programme du week-end, alors que les annulations s’enchaînent pour les mois d’avril et mai. 

DirectVelo : Quel regard portes-tu sur ton début de saison ?
Maël Guégan : Pour l’instant, je ne suis pas très satisfait de mon début de saison. J’ai fait beaucoup de courses qui sont arrivées au sprint massif et ce n’est pas ce que je préfère. Ça n’a donc pas été simple de tirer mon épingle du jeu. Les courses sont très homogènes depuis la reprise en février. Avec 200 coureurs au départ, il y a toujours des équipes qui ont un intérêt à rouler, on a donc beaucoup de sprints. J’espérais un peu plus samedi dernier lors de la manche de Coupe de France N1 à Saint-Étienne. Mais c’était peut-être un peu trop dur pour moi. Je suis passé, mais ce n'était pas suffisant pour jouer la gagne (voir classement). J’étais un peu déçu à l’arrivée.

« IL FAUT REMERCIER LES ORGANISATEURS »

Ce week-end, tu es engagé sur le Tour du Pays de Lesneven. Avec quelles ambitions t'y rends-tu ?
J’ai des ambitions pour ce week-end, c’est sûr. C’est une course que j’aime bien. C’est là où j’ai obtenu ma première victoire en 1ère catégorie quand j’étais Espoir 1. C’est un bon souvenir ! On y va pour jouer le général. Avec les nouvelles mesures, on a encore plus les crocs parce que c’est peut-être la dernière course avant un petit moment. Il va falloir qu’on prenne tout ce qu’il y a à prendre. La motivation est là.

Il est donc important de se distinguer...
Les victoires n’ont pas encore été trop là en ce début de saison mais ça peut vite arriver. Il y a eu pas mal de changements dans l’équipe pendant l’hiver. On a réussi à refaire un bon groupe dès le début de saison grâce à plusieurs stages en décembre et janvier. Le staff me fait vraiment confiance. Il m’a donné un rôle de capitaine de route parce que les années passent. Je commence à avoir de l’expérience, ça me va plutôt bien ! J’essaie de bien driver l’équipe et les jeunes qui ont un peu moins d’expérience. Pour l’instant, ça ne se passe pas trop mal même si on n’a pas encore été récompensé avec de belles victoires. On a quand même fait des podiums et on a gagné une course (le Grand Prix de Parigné-l'Evêque, avec Damien Ridel, NDLR). Ce n’est pas un début de saison catastrophique mais je pense qu’on peut vraiment faire mieux s’il y a des courses… 

Justement, "s’il y a des courses"…
Oui ! Il faut d’ailleurs remercier les organisateurs en général mais encore plus ceux de Lesneven parce que c’est assez énorme ce qu’ils font. Quand j’ai regardé l’allocution du président de la République mercredi soir, je pensais aux organisateurs. Ça doit être terrible pour eux aussi de fournir tous ces efforts pour peut-être rien. C’est fort et je leur tire vraiment mon chapeau. Si on arrive à faire une saison, c’est grâce à eux. 

« QUAND ELLES S’ANNULENT, C’EST DIFFICILE À VIVRE »

Comment vis-tu la période actuelle avec son lot d’incertitudes ?
Ce qui est dur en ce moment, c’est de rester motivé. On a eu beaucoup de hauts et de bas. On a cru que la saison ne démarrerait pas quand on a vu l’annulation du Circuit des Plages vendéennes notamment. J’avais misé mon début de saison sur les courses en Classe 2. C’est sur ces épreuves-là que je dois être présent et elles me conviennent bien en général. Ça a été un coup dur de voir que les trois plus belles pour nous, à savoir le Tour de Normandie, le Tour du Loir-et-Cher et le Tour de Bretagne, étaient annulées ou reportées. Je m’entraîne beaucoup en pensant à ces courses-là donc quand elles s’annulent, c’est difficile à vivre.

Comment abordes-tu la période qui arrive ?
Ce qui serait bien, c’est d’avoir un calendrier fixe parce que maintenir un niveau de forme pour rien, c’est toujours compliqué. Je me connais… Même s’il n’y a pas de courses, je dois continuer à être concentré et assidu parce que c’est comme ça que je vais passer encore un cap cette année. Je progresse chaque saison et si je m’arrête, je vais stagner.

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