India Grangier se sent de mieux en mieux sur les routes belges. En mars, l’athlète de 21 ans a enchaîné ses trois seuls jours de compétition de ce début de saison sur le Samyn, le Circuit de Westhoek puis À travers la Flandre, mercredi dernier. Durant la dernière citée, elle s’est sentie monter en puissance. “J’ai repris contact avec l’avant du paquet”, sourit-elle pour DirectVelo, en précisant qu’elle s’est trouvée “beaucoup plus à l’aise au niveau du placement”. Autour de Waregem, la sociétaire du Stade Rochelais Charente-Maritime s’est battue jusqu’au bout avec ses armes du jour. “J’avais de bonnes sensations dans les monts, même si j’étais assez loin lorsque (Annemiek) van Vleuten est sortie, dans le septième mont. Au moment de cette grosse accélération, je suis restée à ma place… J’ai basculé dans un troisième groupe puis je n’ai plus bougé de là”.

Habituée à reprendre la compétition sur les épreuves espagnoles ces deux dernières saisons, la Bordelaise - qui est actuellement étudiante en école de commerce - force actuellement sa nature sur des courses d'un jour qui lui conviennent moins, mais qu’elle apprend à apprécier. “En Espagne, les parcours sont plus taillés pour moi. Et surtout, ça frotte moins ! Cette année, on a tout de suite été dans le vif du sujet avec le Samyn, une course où c’est très nerveux et où le placement est primordial. Les filles savent que les occasions de courir sont limitées à cause de la pandémie et c’est vraiment compliqué pour se faire une place”. D’autant qu’elle rappelle ne pas avoir le gabarit pour “ce type de courses avec du vent, des pavés, de longs bouts droits… C'est pour les pures rouleuses”, constate-t-elle en évoquant notamment le Samyn.

Une chose est sûre : avec trois jours de course en Classe 1 depuis le début de l’année, la 4e du dernier Championnat de France Espoirs est en train de passer un cap. “Je prends mes marques petit à petit, en disputant des courses UCI. J’ai moins d’appréhension, je me fais une place dans le peloton en essayant de frotter, c’est en train de venir”, précise celle qui participera à la Ronde de Mouscron lundi prochain. Avec l’espoir de voir un collectif charentais solide, après que seule Noemi Rüegg et donc India Grangier aient pu couper la ligne d’arrivée de Waregem mercredi. “On arrive à relativiser. Noemi a fait une belle course. Franchement, il y avait un gros niveau ! On montre qu’on peut être là. Ce résultat booste tout le groupe, promet-elle. On se pousse vers le haut, les unes les autres. On veut rentrer dans les points UCI le plus souvent possible. Forcément, si on marque des points, on a plus de chances d’être pris sur les prochaines courses. Pour l’instant, on ne se débrouille pas trop mal”.