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Charles Paige sur les traces de Hugh Carthy

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Charles Paige n’est pas passé loin de ramener des points au Team U Cube 17 en Coupe de France N1. Le Britannique a en effet fini proche du Top 20 samedi dernier au Grand Prix de Saint-Etienne Loire (voir classement). “L'objectif de l’équipe était d’avoir un coureur dans le Top 20. Malheureusement, ça n’a pas été le cas. Je n’étais pas très confiant car le niveau est très élevé. J’étais content de ma place. En prenant plus de risques la prochaine fois, je peux espérer rentrer dans le Top 20“, déclare-t-il à DirectVelo.

Le coureur de 19 ans a apprécié le parcours stéphanois. “Il y avait une montée de 8 kilomètres sans trop de dénivelé. C’est vraiment ce que j’aime, à savoir un effort continu. La distance ne me faisait pas peur“. Il se situe entre un grimpeur et un rouleur. “Je ne suis pas un grimpeur très léger. Je suis un peu plus lourd. Je peux rouler sur le plat. Les efforts prolongés me conviennent. Je m’accommode des contre-la-montre. Je suis un moteur diesel. Je n’ai pas de pointe de vitesse, je peux juste me distinguer à la fin d’une course usante si tout le monde est fatigué“.  

« IL FALLAIT QUE JE PARTE »

Avec 1m90 pour 69 kg, l’Espoir 2 a quasiment les mêmes mensurations que Hugh Carthy, le professionnel d’EF Education-Nippo. Il partage également le fait d’être né dans la même région, au Lancashire. Mais pas seulement. Le dernier 3e du Tour d’Espagne était, dans sa jeunesse, client d’un des magasins de cycles de son père. “Mon papa a été dans le commerce de vélo pendant 30 ans. Il me racontait ses souvenirs quand Hugh était un petit garçon et venait alors qu’il n’avait que 8-9 ans. Ça m’a inspiré pour suivre son chemin“. Vers l’âge de 12 ans, il s’est mis au vélo. “Mon père m’a appris beaucoup de choses à propos du cyclisme. Au bout d’une ou deux années, j’allais plus vite que lui (rires)“.

Après avoir passé ses années Juniors sur les îles britanniques avec quelques excursions à l’étranger, Charles Paige a rejoint le Team U Cube 17 en 2020 pour sa première année Espoir. “Je voulais aller sur le continent que ce soit en France, en Belgique ou en Italie car je n’avais pas d’aide de British Cycling. Il fallait que je parte comme l’ont fait Adam Yates ou Dan Martin pour devenir professionnel. J’ai contacté de nombreuses N1, seulement quelques-unes m’ont répondu. C’est dur pour un Junior anglais. J’ai reçu une réponse positive du Team U Cube 17 par l’intermédiaire de John Trott, un membre du staff qui est anglais. Avec le calendrier proposé, il aurait été stupide de ne pas saisir l’opportunité“.

« ME FAIRE REMARQUER AUPRÈS D’UNE ÉQUIPE RÉSERVE »

Avec l’accession du Team U Cube 17 en N1, il est entré directement dans le grand bain amateur en participant à trois des quatre manches de la Coupe de France N1. “J’aurais dû également prendre part à la dernière manche à Nantes-Segré mais j’ai dû rentrer une semaine avant en raison d’une annulation de vol“. Il a beaucoup appris durant cette première année que ce soit au niveau de la façon de courir ou de l’intensité. Cette saison, il espère davantage. “En 2021, je suis plus fort aussi bien physiquement que tactiquement. Pour le moment, je suis satisfait de ma régularité entre la 20e et la 30e place. Le but est désormais d’améliorer mes classements et d’obtenir quelques Top 10 sur des Elite Nationale voire si possible un Top 20 sur une Coupe de France. Mais le principal objectif est de me faire remarquer auprès d’une équipe réserve. Le Team U Cube 17 est un bon point de départ, j’aspire à passer au niveau supérieur".

Afin d’atteindre cet objectif, l’Anglais a augmenté ses heures de selle cet hiver. “Je voulais gagner en endurance et me rapprocher de l'entraînement d’un professionnel avec plus de 20 heures par semaine. J’ai passé un mois en Espagne en janvier où j’ai pu bien me préparer au chaud“. Il s’est aussi mis à prendre des cours de français depuis le début de l’année. “J’ai des leçons deux fois par semaine. L’an passé, j’ai fait preuve de naïveté en ne faisant pas l'effort. Désormais, je peux comprendre les conversations et les briefings. J’espère rester en France jusqu’à la fin de mes années Espoirs en 2023 voire un peu plus comme Stuart Balfour“, avoue celui qui vit en collocation à Pons (Charente-Maritime) avec son compatriote Charlie Botterill et l’Estonien Kirill Tarassov. “Le terrain là-bas n’est pas très difficile mais le paysage avec les vignes est très plaisant“. En parallèle, il est rédacteur pour le site internet casquettesandbidons.com. “En faisant du vélo à temps plein, il y a beaucoup de temps morts pour se reposer. Je trouve que c’est plus plaisant et gratifiant d’écrire que de regarder la télévision“.

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