Anthony Turgis : « Il ne faut jamais se relever »

Crédit photo Arnaud Guillaume - DirectVelo

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Anthony Turgis accumule les places d'honneur dans les Flandres. Le 4e du Tour des Flandres 2020 a terminé dans le Top 10 de Gand-Wevelgem ce dimanche (voir classement) après s'être classé 2e de Kuurne-Bruxelles-Kuurne. "Mon Tour des Flandres l'an dernier m'a confirmé que je pouvais faire partie des meilleurs. À partir de ce jour-là, je ne me suis plus mis la pression à prouver quoi que ce soit", rappelait-il à DirectVelo ce dimanche matin.

IL A MANQUÉ « UNE QUINZAINE DE MÈTRES » POUR ÊTRE DANS LA BONNE 

Au départ d'Ypres, le coureur de Total Direct Energie se doutait que la météo allait influencer la course. "Il y a beaucoup de vent. Un coureur isolé à moins de chance qu'une équipe bien organisée. Dans un premier temps, c'est donc le collectif qui est le plus important. Du moins, pendant les 150 premiers kilomètres". Mais ce vent a fait éclater la course dès la deuxième heure de course en propulsant 25 coureurs devant le peloton qui ne les reverra jamais. "J'étais bien placé, raconte le coureur de 26 ans, il ne manquait pas grand chose pour être dedans, une quinzaine de mètres. J'ai fait un effort pour boucher le trou. Arnaud (Démare) a essayé également. Et on a vu Wout van Aert boucher le trou avec son coéquipier (Nathan Van Hooydonck, NDLR). C'est le vélo ! Il y a des jours où tout va bien, on prend la bonne vague et on se retrouve devant, on se retourne et on voit que ça a cassé. Et il y a des jours où, on a beau être le plus fort, on peut se faire piéger".

Piégé et englué dans le peloton, le 10e de Milan-SanRemo est "frustré de ne pas être dans la première vague, parce que ce n'est pas du tout la même course entre chasser toute la journée, se battre pour être dans le premier éventail que d'être à l'avant et tourner régulièrement avec les autres. Ce n'est pas du tout la même course, insiste-t-il. Si on analyse les capteurs de ceux de devant et ceux qui sont derrière, ce sont peut-être ceux-là qui ont produit le plus d'efforts".

« ILS ONT TRÈS BIEN JOUÉ »

Mais après la dernière ascension du Mont Kemmel, le Parisien ressort seul du groupe de contre qui n'arrive pas à s'organiser, à la poursuite des sept derniers hommes de tête. "Il ne faut jamais se relever et continuer à se battre. J'ai tout mis pour essayer de les récupérer, si ils commençaient à se regarder, mais ils ont très bien joué". Il est finalement épaulé par Dylan Van Baarle pour résister au retour du groupe de contre.

Place maintenant à la récupération après "une journée usante et très difficile" pour profiter de sa forme dans les prochaines Classiques, le Tour de Flandres et... Paris-Roubaix, si elle a lieu. "On ne sait pas si elle est annulée. Aujourd'hui (dimanche), il y a deux équipes qui n'ont pas pris le départ (Trek-Segafredo et Bora-Hansgrohe, NDLR). C'est compliqué en ce moment. Les organisateurs mettent tout en oeuvre pour que ça ait lieu. Nous en tant que coureurs, nous ne sommes pas confrontés au public mais dans le public, il peut y avoir des cas de contamination. Donc les choix qui pourront être faits sont compréhensibles". Quoi qu'il en soit, il terminera sa campagne flandrienne par la Flèche Brabançonne. "Et après, un peu de repos ne fera pas de mal".

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