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Kévin Vauquelin : « Il faut que je sois là »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Kévin Vauquelin a manqué de peu le podium de la première manche de la Coupe de France N1 (voir classement). “Je ne finis pas très loin de la première place. C'est rassurant parce que j'étais encore assez fort en fin de course. J'ai peut-être eu un petit problème de confiance en moi ces derniers temps. Là, c'est vraiment encourageant”, confiait-il ce samedi à DirectVelo à l’arrivée du Grand Prix de Saint-Etienne Loire.

« PAS SI MAL QUE ÇA »

Le coureur du VC Rouen 76 s’est économisé une bonne partie de la course. “Il ne fallait pas en mettre de trop parce qu'on savait que ça allait être dur à la fin”. Il n’avait pas non plus besoin de se découvrir trop tôt tant son coéquipier Julien Jamot a montré le maillot des Normands pendant très longtemps à l’avant. “Julien a passé la course devant. Il a fait un vrai numéro. Il a fait les grimpeurs (ce qui permet au VC Rouen 76 d’empocher 5 points au général de la Coupe de France N1, NDLR), mais aussi les points-chauds. Il a fait une très belle course. Je pense que ça va le rassurer”. 

Julien Jamot repris, les autres Rouennais entrent en action. “Je n'étais pas très bien placé dans le Pilon. J'ai dû remonter pas mal de coureurs, ça m'a un peu usé. Je n'ai pas pu peser à ce moment-là. On a roulé avec Hugo (Toumire). Après, on a vu Sébastien (Havot) et on a décidé de rouler pour moi parce que je vais assez vite au sprint”. Au pied de l’ultime bosse à la Tour-en-Jarez, à moins de cinq kilomètres de l’arrivée, il se retrouve idéalement placé. “Je ne pensais pas être aussi bien. J'ai réussi à coller quelques coureurs tout en n'ayant personne dans la roue. On a fait la descente et j'ai vu à deux kilomètres de l'arrivée que tout était encore possible”. Kévin Vauquelin reprend encore des coureurs, et se retrouve même seul derrière les derniers fuyards. “Je pensais que j'aurais des mecs dans la roue mais finalement non. Je n'étais donc pas si mal que ça”. Il revient à 25 mètres des deux hommes de tête, Stefan Bennett (Team Pro Immo Nicolas Roux) et Paul Lapeira (AG2R Citroën U23). “J'ai essayé de tout donner. J'ai pris un relais avec un coureur du SCO Dijon (Joris Delbove). Ensuite, un coureur du CC Etupes (Léo Vincent) est passé”.

« SUR LA COUPE DE FRANCE, C’EST COOL »

Sa performance lui donne le sourire. “J'ai pu me retrouver seul en sortant des coureurs de la roue. Ça fait du bien de pouvoir peser sur la course et de faire un résultat comme ça, sur la course qu'il fallait. Sur une Coupe de France, c'est cool”. Il rapporte 17 points à son club. Le VC Rouen 76 est quatrième à l’issue de cette première manche (voir ici). Le futur coureur d’Arkéa-Samsic salue la performance collective. “Aujourd'hui (samedi), le collectif a bien géré. C'est un peu ce qu'il nous manquait ces derniers temps. On a fait les Boucles du Haut-Var et ensuite il y a eu un peu de temps pour reprendre les marques qu'on avait l'année dernière. On a une équipe assez forte et du coup peut-être trop homogène, entre guillemets. On peut penser qu'on a tous notre chance. Mais aujourd'hui, chacun avait un rôle et ça a plutôt bien marché. Ça fait du bien et Jean-Philippe (Yon) est content”. 

Kévin Vauquelin va enchaîner, ce dimanche, avec Annemasse-Bellegarde. Avant de penser au contre-la-montre, avec un stage, puis à la piste. “Il y a quand même une sélection pour les JO à décrocher”, rappelle-t-il. Si l’épreuve de Gand est maintenue, il sera présent à ce rendez-vous. “Mais la situation sanitaire n'est pas vraiment bonne en Belgique en ce moment. Le problème de la piste, c'est que les compétitions sont en intérieur”, s'inquiète-t-il. En attendant d’en savoir plus, lui et son équipe ont peut-être lancé pour de bon leur saison dans le Forez. “On a eu un début de saison un peu compliqué, insiste-t-il. Après, ça fait longtemps que je n'avais pas fait de début de saison. Même en Juniors, je ne le faisais pas trop. Il faut que je trouve mes marques aussi. Je suis quand même jeune. Je me mets aussi une petite pression en passant professionnel. Je me dis qu'il faut que je sois là”. À Saint-Etienne, il l’a été.

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