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Team U Nantes Atlantique : « L'enjeu sportif, c'est ce qu'il faut »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

C’est une équipe de Nantes plutôt confiante qui s’apprête à prendre le départ du Grand Prix de Saint-Etienne Loire, première manche de Coupe de France N1, ce samedi. Pourtant tout n’a pas été facile pour les hommes d’Anthony Ravard, directeur sportif, à l’entame de la saison. "On est dans le rythme, mais la saison n’a pas été facile à mettre en place, on voyait tout s'annuler fin janvier. Donc on a opté pour ne pas faire notre stage à Argelès-sur-Mer, car on n'avait peur de faire un stage pour rien. On a utilisé le budget pour faire des mini stages au centre pour garder le collectif soudé et prêt en fonction des potentielles coupures".

Finalement, tout s’est déroulé comme prévu ou presque, puisque le Team U Nantes Atlantique a présenté une équipe tous les week-ends depuis le coup d’envoi de la saison, à l’Essor Basque. "Les gars sont arrivés moins armés par rapport aux années précédentes. Malgré tout on a trois podiums avec Axel (Mariault), Damien (Ridel) et Bryan (Alaphilippe). On monte en pression gentiment. Malheureusement on a eu pas mal de chutes le week-end dernier, avec Przemyslaw (Kasperkiewicz) qui va être arrêté 10 jours car il a beaucoup de contusions".

« LE HAUT NIVEAU, C'EST D'AVOIR LA PRESSION »

Mais les Nantais ont même fait mieux qu’occuper les premiers podiums de la saison. Ils ont obtenu leur premier bouquet grâce à Damien Ridel, au Grand Prix de Parigné-l’Évêque. "Ça libère, c’est important pour tout le monde de gagner rapidement. On en a largement les moyens, on se devait de régulièrement jouer la gagne, ça a été le cas". Et ce, malgré les listes de partants qui pourraient en effrayer plus d’un. "La différence par rapport aux autres années, c'est le niveau très dense. Avec les annulations, on se retrouve toutes les N1 sur les mêmes courses. Même la victoire de Damien (en Toutes catégories, NDLR), c'est un gros niveau grand Ouest".

Samedi, il faudra de nouveau se mesurer à l’élite, à Saint-Etienne. La Coupe de Fance sera à nouveau très importante. "Ça l’a toujours été pour nos partenaires, ou pour un jeune coureur qui aspire à passer au-dessus. Il n’y a pas de secret. Tout le monde est motivé". D’autant que les quotas du Championnat de France dépendront des places au classement de la Coupe de France (lire ici). "C’est encore plus important avec la nouvelle réglementation. Ça met un enjeu sportif et c'est bien, c'est ce qu'il faut. Dans le haut niveau il en faut un. Le haut niveau c'est d'avoir la pression, la subir, de pouvoir travailler dans cette pression", estime l’ancien coureur professionnel, passé par Bouygues Telecom, Agritubel et AG2R La Mondiale.

« C’EST LÀ QU’ON VA AVOIR UN VRAI POINT DE REPÈRE »

Sur un parcours difficile tracé sur les hauteurs de la préfecture de la Loire, les Nantais auront des cartes à jouer. "On a des coureurs qui sont armés pour ce parcours. Axel (Mariault), ça lui plait. Maël (Guégan) passe bien ces courses difficiles. On a des coureurs qui seront là pour cette première manche importante. On y va avec des ambitions. On veut ramener des points et on verra en fonction de la course". D’autant que le parcours sera l’un des plus accidentés depuis le début de saison. "On était sur des épreuves assez simples à part l'Essor. Mais ça fait déjà deux mois quasiment. Tout le monde a des ambitions hautes, ça va se faire à la pédale, c'est là qu'on va avoir un vrai point de repère. On serait très déçu de passer à côté".

Surtout que la sélection a été évidente pour Anthony Ravard et Axel Clot-Courant. "On a fait en fonction du profil des coureurs déjà, et sur l'état de forme. La sélection s'est faite naturellement, il manque toujours Louis (Barré) qui devrait reprendre en mai-juin, le parcours aurait pu lui convenir. On laisse le temps aussi à nos jeunes de mûrir. Les six ont été assez simples à choisir". Avec le Prix Gilbert-Bousquet en parallèle, les coureurs peu passionnés par les ascensions du Forez ont donc un terrain de jeu moins défavorable en Bretagne. "Un gars comme Damien Ridel savait qu’il n’irait pas à Saint-Etienne par exemple, donc il n’y a pas eu de frustration".

« ON N’A PLUS BEAUCOUP DE COURSES MAJEURES »

Pour cet exercice 2021, le Team U Nantes Atlantique pourra faire valoir son recrutement. Notamment avec l’arrivée de coureurs qui ont connu le monde professionnel, comme Baptiste Constantin ou Bryan Alaphilippe, ou d’autres qui tapent à la porte et ont déjà une grosse expérience de la N1, comme Maël Guégan. "On attend énormément des garçons. Ils le savent que c'est important. Pour la structure et pour eux s'ils aspirent à passer au-dessus. C'est sur ces épreuves qu'il faut jouer les premiers rôles. Plus on sera nombreux au Championnat de France, plus on aura de chances de faire une belle course. Ils connaissent déjà les enjeux".

L’effectif nantais a donc de quoi rivaliser sur les courses de haut-niveau. Même si les annulations et les reports viennent déjà égratigner leurs ardeurs. "On avait le Tour de Bretagne et le Tour de Normandie, qui étaient deux courses majeures avec la Coupe de France. Avec l'annulation et le report, on est à 100% pour la Coupe de France". Saint-Etienne sera la première étape des grands rendez-vous. "Les objectifs seront les grandes courses, surtout sur le mois de septembre, avec la Bretagne et l’Isard. On avait Liège-Bastogne-Liège Espoirs qui a demandé un report en juillet, Paris-Roubaix annulé… on n'a plus beaucoup de courses majeures", regrette Anthony Ravard. Mais heureusement, il en reste. Et la campagne commence samedi, devant le Stade Geoffroy-Guichard.

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