Florian Sénéchal : « On a les moyens de les battre »

Crédit photo James ODVART / DirectVelo

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Florian Sénéchal est parfaitement dans les clous. Et il le dit lui-même : le voilà à 100% de ses capacités physiques à l’amorce des plus grandes Classiques flandriennes du calendrier. Ce vendredi, le puissant rouleur de la Deceuninck-Quick Step a terminé sur le podium à Bredene (voir classement). Le Nordiste de 27 ans est revenu sur sa course du jour pour DirectVelo, sans omettre d’évoquer les échéances à venir.

DirectVelo : Te voilà sur le podium pour la deuxième fois de la saison, après ta 2e place à Almeria !
Florian Sénéchal : La condition est vraiment bonne. Dans les bosses, je me sentais vraiment à l’aise, sur le plat aussi. C’est dommage que ça se soit un peu regardé dans le final. (Mads) Pedersen et moi-même étions regardés, et il me manquait des coéquipiers, puis Josef (Cerny) est rentré mais malheureusement, c’était avec Tim Merlier. J’avais beau attaquer, j’avais toujours Mads Pedersen dans la roue, et j’ai donc compris que ça se jouerait au sprint et que ce serait ma seule chance. J’ai dit à Josef de rouler dans le final pour aller chercher (Lukas) Pöstlberger (alors seul en tête, NDLR). 3e, c’est ma place au sprint. Je ne pouvais pas aller plus vite que Tim Merlier ou (Mads) Pedersen au sprint. Tim Merlier était le plus rapide mais s’il y avait eu plus de mouvements en toute fin de course, il y aurait eu la possibilité de gagner tout seul. Mais c’est comme ça… Je suis content de ma condition et c’est bon pour la suite.

L’attaque de Lukas Pöstlberger a-t-elle influencé le scénario final ?
On s’est trompé de route puis Mads Pedersen a attaqué avec Alex Kirsch. Puis Nils Politt y est allé aussi… Moi aussi. Et puis Pöstelberger a donc attaqué, et c’était au bon moment car Pedersen ou moi-même avions déjà tenté. Il était costaud, aussi. Derrière, ça ne s’est jamais vraiment entendu, les leaders se regardaient. S’il n’y avait pas eu des coéquipiers, je pense qu’il serait allé au bout. Josef Cerny a fait un superbe travail. Sans lui, je pense qu’il n’y aurait pas eu de sprint.

Mais d’un autre côté, comme tu le soulignais précédemment, ton coéquipier Josef Cerny est justement rentré avec le futur lauréat, Tim Merlier…
Je n’ai pas compris pourquoi Alex Kirsch et Mads Pedersen ont commencé à attaquer à 30 bornes de l’arrivée. Si on avait attendu et qu’on s’était entendu, on aurait peut-être pu se jouer la gagne sans Tim Merlier… On savait qu’il était très rapide. Mais voilà, c’est comme ça. Je me suis fait plaisir. Je me suis amusé, j’étais à l’aise dans les bosses. J’ai bien récupéré de Paris-Nice et je suis à 100% de ma condition maintenant.

« LE STAFF M’A DIT DE FAIRE MA COURSE »

N’a-t-il jamais été question de jouer la carte du sprint massif avec Mark Cavendish ?
Je ne pensais pas que ça ferait autant la course. Peu d’équipes voulaient contrôler. Vu la tournure de la course, même si on avait Mark (Cavendish) pour le sprint, le staff m’a dit de faire ma course. Si Mark avait été là, ça aurait été plus facile pour le sprint.

Ce podium est en tout cas de bon augure pour les Classiques à venir….
Il faut qu’on court de façon collective, pour gagner. On aura plusieurs cartes, avec Julian (Alaphilippe) qui peut partir dans les bosses, (Davide) Ballerini qui peut gagner au sprint… On a une superbe équipe. Je suis sûr que l’on va réaliser de belles choses.

Il faudra réussir à battre Mathieu Van der Poel et Wout van Aert, qui semblent encore une fois redoutables et en très grande forme !
Il y a des courses sur lesquelles ce sera difficile. Sur un Tour des Flandres, ils peuvent être vraiment forts. Mais on a aussi vu l’an passé sur certaines courses comme Gand-Wevelgem qu’ils se sont marqués. Si on est en surnombre, on peut les avoir. Avec des (Julian) Alaphilippe, (Davide) Ballerini ou (Yves) Lampaert, je pense qu’on a les moyens de les battre. Le collectif, et le surnombre, ce sera le seul moyen de les battre car à la pédale, ça va être dur.

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