Thomas Denis a remis son genou en place

Crédit photo Martine Verfaillie

Crédit photo Martine Verfaillie

Thomas Denis remonte la pente. Le sociétaire de Xelliss-Roubaix Lille Métropole a vécu un début d’année compliqué. “J’ai commencé à avoir mal au genou lors du premier stage avec l’Équipe de France d’endurance sur piste (du 4 au 10 janvier à Bourges, NDLR). J’ai fait toutes les courses et les tests. Ensuite, je n’ai pas roulé jusqu’à une sortie sur route au stage de Xelliss-Roubaix Lille Métropole. J’avais de nouveau mal. J’ai commencé un premier traitement qui n’a pas marché. Le deuxième a fait effet au bout de quinze jours“, déclare-t-il à DirectVelo.

« ÇA CONFORTE NOS CHOIX AVEC CE DOUBLE PROJET »

Le coureur de 23 ans a souffert du syndrome fémoro-patellaire. “C’est la maladie du cycliste. En fait, mon cartilage s’était endommagé après une ancienne chute. Avec le changement de matériel, j’ai eu un peu de mal à retrouver ma position et ça a réveillé ma douleur“. En parallèle du médecin, il est allé voir une podologue, Juliette Kalka. “On a étudié les cales et la position sur le vélo pour soulager le genou. J’avais des semelles de compensation et on a décidé de les enlever“. Désormais, ce pépin physique n’est plus qu’un lointain souvenir. “J’ai eu de la chance, c’est vite passé alors que certains galèrent longtemps avec ça“.

Tout juste rétabli, le Morbihannais est arrivé sans entraînement au deuxième stage sur piste du 19 au 24 février à Saint-Quentin-en-Yvelines. “Avec Steven (Henry, l’entraîneur national, NDLR), on a vraiment adapté un programme de reprise. J’ai quand même fait l’omnium le dernier jour. De jour en jour, je récupérais un niveau convenable“. De bon augure pour le prochain stage à la fin du mois (lire ici). “On va pouvoir bien travailler et tester des choses. Ça conforte nos choix avec ce double projet. Il y a beaucoup plus de stages de piste que les années précédentes. Avant, c’était tous les deux-trois mois, voire six“.  

« JE DOIS AMÉLIORER MON PLACEMENT »

En parallèle, Thomas Denis a découvert le monde professionnel à l’occasion du GP Jean-Pierre Monseré (1.1) en Belgique. “Je suis tombé à 35 kilomètres de l’arrivée. J’ai cassé mes portes-bidons, donc j’ai fini sans boire. À 14 kilomètres du terme, j’ai eu des crampes et j’ai sauté. J’ai fini à 7-8 minutes, mais on a mis sur le classement que j’avais abandonné…“, explique celui qui aurait dû débuter à l’Étoile de Bessèges (2.1) début février avec son collègue de poursuite par équipes, Valentin Tabellion (lire ici). Dimanche dernier, sur Paris-Troyes (1.2), il a été victime d’un coup de froid. “On pensait que ça allait bordurer dès le début et ça n’a pas été le cas. Je n’étais pas très couvert. Quand la grêle est arrivée et que ça a commencé à embrayer, je n’étais pas bien, je n’avais plus de jambes“.

Ce vendredi, il disputera la Bredene Koksijde Classic (1.Pro). “J'aborde cette épreuve avec beaucoup de motivation. Il faut que je prenne de l’expérience. Je dois améliorer mon placement, je fais beaucoup d’efforts inutiles. On a tous à cœur de faire une bonne course, du moins collectivement, pour nous rattraper de la semaine dernière. Emiel Vermeulen marche très bien. Si ça doit arriver au sprint, on travaillera pour lui. Après, sur des courses comme ça, on ne peut pas trop prédire le scénario à l’avance. Ça peut bordurer à tout moment“. Avec l’annulation de la première de la Coupe des Nations sur piste à Newport (lire ici), il est dans le flou quant à la suite de son programme. “Je dois voir avec l’équipe quelles courses je disputerai sur la route. Quant à la piste, le but est de courir au moins une fois avant le Championnat d’Europe fin juin. Initialement, on ne devait aller qu’à la première des trois manches à Newport. Du coup, on ira peut-être à Hong-Kong ou à Cali. La Fédé n’a pas encore pris de décision“.

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