Alan Riou rate l'occasion

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Sur l'avenue Robert-Schumann de Troyes, l'orange a grillé la politesse au rouge. Revenu du diable vauvert, Romain Cardis (St-Michel-Auber 93) a crucifié Alan Riou (Arkéa-Samsic) dans la longue ligne droite d'arrivée. Le Breton laisse ainsi passer une occasion en or, devant le stade de l'Aube, d'ouvrir son palmarès chez les pros. "Je suis frustré car je ne joue pas la gagne tout le temps. Depuis que je suis pro, je ne me suis pas souvent retrouvé dans cette situation. Chez les Amateurs, je ne me ratais pas beaucoup", regrette-t-il après l'arrivée.

Le vainqueur de l'étape de Châteaubriant du Tour de l'Avenir 2018 avait prévenu qu'il pouvait jouer sa carte dans Paris-Troyes (lire ici). "J'ai réussi à prendre la bonne. J'y croyais, une fois devant, j'ai pensé à la gagne", indique-t-il à DirectVelo. Il joue même sur du velours. "Avec Amaury (Capiot) derrière, je ne devais pas en faire plus que les autres. Je passais mon vélo". Le coureur de 23 ans a passé 145 km à l'avant dans une course marquée par le vent et les averses. "On est parti dans un moment de flottement, après une tentative de bordure. On a bien collaboré pour creuser l'écart. Sur la fin, le peloton s'est rapproché. Certains ne passaient plus beaucoup et on a accéléré pour se retrouver avec les plus forts devant. Je pense que j'ai vraiment bien couru, je me suis économisé en vue du sprint".

Après la dernière ascension de la côte de Macey, ils ne sont plus que cinq, dont l'ancien sociétaire du Team Pays de Dinan à pouvoir se jouer la gagne. Mais c'est sans compter sur le retour dare-dare d'un groupe de contre où figurent Romain Cardis, le futur vainqueur et Mathieu Burgaudeau. "On n'a pas vu le groupe revenir, quand on se retournait, on ne les voyait pas, je voyais les voitures mais pas le groupe. Je restais concentré à cause des rafales de vent. On s'en est rendu compte aux 500 mètres, c'était trop tard", raconte-t-il. Alors Alan Riou tente une dernière manoeuvre. "J'ai essayé de ne pas me faire enfermer, je suis remonté en tête du groupe. Romain est sorti très très fort, il prend beaucoup d'avance au démarrage mais malgré ça  je reviens à l'aspiration jusqu'à son pédalier... C'était un sprint long comme je les affectionne", regrette-t-il. Mais il repart de Troyes avec des assurances sur sa forme actuelle avant d'affronter cette semaine les courses belges, la Nokere Koerse et la Bredene-Coxyde Classic.

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