Aurélien Philibert n’aime pas « rester dans le peloton »

Crédit photo Amédée Da Fonseca - www.vcc.fr

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C’était l’heure de la rentrée pour Aurélien Philibert, dimanche dernier, au Prix de Chaumont. Le coureur de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme s’était pourtant aligné à Onjon, la semaine passée, mais tout ne s’est pas passé comme prévu. "J’étais dans la grosse chute donc je n’ai fait qu’une heure et demi de course. On peut donc dire que c’était à peu près ma reprise dimanche", sourit-il. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’était pas en terrain inconnu en Haute-Marne, lui qui est originaire du département, et qui a d’ailleurs pour habitude de rouler avec des jeunes du VC Chaumontais, club organisateur de l’épreuve. "Je connais les routes par cœur, j’habite à 20 kilomètres de la course. Je savais donc où il fallait faire les efforts pour sortir".

Le coureur de 25 ans a ainsi mis sa connaissance du terrain à profit, lorsqu’il a pris la seule vraie échappée du jour, en compagnie de Maxime Jarnet, le futur vainqueur (voir classement), Pierre Gautherat, Julien Souton, et l’autre coureur local, Léo Bouvier. "On savait Pierre Gautherat très fort, il a accéléré après la première bosse du circuit, à trois tours de l’arrivée (soit 45 kilomètres de l’arrivée environ, NDLR). Mine de rien, il y avait du vent de face sur le dessus, donc il fallait s’employer". D’autant que Julien Souton suit les consignes de son équipe et ne prend pas de relais à l’avant. Néanmoins, le bras de fer entre l’échappée et le peloton a lieu. Mais pour Aurélien Philibert, la tendance est loin d’être gagnée. Et ce malgré la bonne trentaine de secondes qui se maintient à quelques kilomètres de l’arrivée.

« JE COMMENÇAIS À CRAMPER »

Le suspense est entier mais le groupe de tête se regarde de plus en plus. "On avait assez d’avance, mais je savais que la fin serait difficile. Quand on quitte le circuit pour revenir sur Chaumont c’est vent défavorable et quasiment qu’en faux plat montant. Donc j’étais à peu près sûr que le peloton allait nous reprendre", projetait l’ancien vainqueur de Châtillon-Dijon, pas avare d’efforts et proche de se faire lâcher sur une accélération de Pierre Gautherat, avant que le peloton ne revoit tout le monde dans les deux derniers kilomètres. "J'ai senti que je commençais à cramper, donc même en arrivant pour la gagne j'ai bien compris que ça allait être compliqué et que je ne ferais rien au sprint. J’étais sec. Ce n’était apparemment pas le cas de mes collègues d’échappée", plaisante-t-il en référence à Maxime Jarnet, vainqueur du sprint massif, et Pierre Gautherat, dans le Top 10.

Spécialiste du cyclo-cross, Aurélien Philibert avait dû mettre un terme à sa saison prématurément après avoir contracté le Covid. Le privant ainsi du Championnat national et des dernières échéances dans les sous-bois. De quoi se rassurer quant à la reprise sur route. "Ça n’allait pas trop mal, j’y ai cru jusqu’à ce qu’on termine le dernier tour de circuit, je suis content pour une reprise". Celui qui avait pris part à trois manches de Coupe du Monde cet hiver avait pour projet de se faire plaisir à Chaumont. "Je n’aime pas trop rester dans le peloton à attendre le sprint, même si je suis rapide. Je préfère aller devant, c’est comme ça qu’on progresse". Surtout sur un format court de 96 kilomètres. "Je me suis amusé, j’ai fait les GPM, je suis content", rigole-t-il. Nouvelle occasion de se faire plaisir, au milieu de professionnels cette fois, sur Paris-Troyes, ce dimanche.

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