Mark Cavendish essaie de relativiser

Crédit photo James ODVART / DirectVelo

Crédit photo James ODVART / DirectVelo

Mark Cavendish, l’homme aux 130 victoires chez les pros, n’est - sur le papier - pas passé loin d’un 131e bouquet, ce dimanche, à l’occasion du Grand Prix Jean-Pierre Monseré (1.1). Mais le Britannique devra finalement encore attendre pour lever une nouvelle fois les bras sur une ligne d’arrivée, alors qu’il n’a plus décroché le moindre succès depuis février 2018. C’était alors à Fujairah, à l’occasion d’une étape du Dubai Tour (2.HC). Sur les routes flandriennes de la Classe 1, le sprinteur de la Deceuninck-Quick Step a tenté de retrouver ses automatismes passés, non sans difficulté. “Pour être honnête, j’avais presque fini par oublier ce que c’était d’aller frotter pour la gagne sur un sprint massif. Alors je ne savais pas vraiment trop comment procéder dans le final”, lâchait-il auprès de DirectVelo juste après la ligne, en esquissant un léger sourire. “On s’est peut-être trompé sur le dernier lanceur ou sur la roue à prendre avant le sprint. Puis Tim Merlier est passé comme une bombe sur la droite et il a directement pris plusieurs longueurs d’avance…”.

L’ancien Champion de Belgique, déjà vainqueur du Samyn il y a quelques jours, a remis le couvert avec la même méthode que lors de son précédent succès : un sprint lancé de très loin pour décoller tout le monde de la roue, avant de parfaitement résister jusqu’au bout et ainsi offrir un nouveau bouquet à la formation Alpecin-Fenix (voir classement). “Je l’ai vu y aller mais le temps de réagir, il était déjà trop tard pour boucher le trou. Il mérite sa victoire”, tranche clairement l’homme de l'Île de Man. Qui n’est donc pas déçu ? “Je suis plutôt content et en même temps, j’imagine qu’il faut aussi être quand même déçu de faire 2e. Il y a un peu des deux sentiments. Mais bon… Ce n’est pas comme si j’avais été super proche de l’emporter non plus…”, lâche-t-il avec flegme.

Et lorsqu’on insiste en lui demandant si un Champion de son envergure - et de son caractère - peut vraiment se contenter d’une place de 2, le Britannique se montre moins bavard, mais essaie encore de relativiser. “C’est comme ça, vous savez…”. Avant d’assurer qu’il “continuera d’essayer” dans les semaines à venir. “Le plus important, c’est l’équipe. Pour l’instant, ça marche très bien, on enchaîne les victoires. On s’amuse beaucoup et je prends du plaisir à courir !”, reprend l’ancien Champion du Monde et vainqueur de Milan-San Remo, alors même que son jeune coéquipier belge Mauri Vansevenant, 21 ans, venait de remporter le Grand Prix de l'Industrie et de l'Artisanat, en Italie (voir classement), et que l’Irlandais Sam Bennett allait lui aussi claquer une victoire de plus pour la WorldTeam belge, une petite heure plus tard, lors de l’étape inaugurale de Paris-Nice. Pour sa part, le coureur aux trente succès d’étapes sur le Tour de France en huit éditions différentes - de 2008 à 2016 - devrait enchaîner avec Nokere-Koerse. “Mais je ne sais rien de plus pour le moment”.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Mark CAVENDISH