Tim Merlier : « Aujourd'hui, c'était pour nous »

Crédit photo Arnaud Guillaume - DirectVelo

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Tim Merlier n'avait plus qu'à conclure ! Ce mardi, le sprinteur de la formation Alpecin-Fenix s'est montré le plus rapide à Dour, suffisamment pour accrocher Le Samyn (1.1) à son palmarès. Au terme d'une course animée, il a dominé Rasmus Tiller sur la ligne (voir le classement). "Ce (mardi) matin dans le bus, on s’est tous dit qu’on avait une bonne équipe ici et qu’aujourd’hui, c’était pour nous, explique à DirectVelo le coureur de 28 ans. On est sorti du week-end d'ouverture avec un bon sentiment, on savait que l'équipe était forte et on a bien roulé tous ensemble. J'avais de bonnes sensations, même dans les ascensions, et je suis content d'avoir pu finir le travail de Mathieu (Van der Poel), Jasper (Philipsen) et Jonas Rickaert !".

Le Champion de Belgique 2019 a ainsi profité du travail de ses coéquipiers pour s'économiser au maximum tout au long des 205 kilomètres au programme. Ainsi, c'est de loin qu'il a suivi la tentative de Dries De Bondt à l'entame des 10 derniers kilomètres, tout comme les multiples mouvements d'un Mathieu Van der Poel très actif dans la dernière heure de course. Constamment surveillé par la Deceuninck-Quick Step, notamment Florian Sénéchal, le Néerlandais n'a toutefois jamais été capable de faire la différence. "C'était une course difficile avec beaucoup de chutes. Je n'étais pas aussi bien que dimanche à Kuurne, confirme le vainqueur du dernier Tour des Flandres. Dans le dernier tour, j'ai dit à Tim que j'allais sauter sur toutes les attaques. Il se sentait vraiment bien, et ne devait se concentrer que sur son sprint".

Mais c'est surtout un bris de guidon à la sortie du dernier secteur pavé qui a poussé Mathieu Van der Poel à reporter les espoirs de victoire de son équipe sur son sprinteur, comme le confirme le principal intéressé. "Mathieu voulait tenter quelque chose dans le final, mais son guidon s’est cassé, alors il m’a dit qu’il allait rouler pour moi, développe Tim Merlier. Sur le dernier pavé, il est sorti et voulait essayer quelque chose, mais avec ce guidon cassé, ce n’était plus possible de jouer la victoire. J’ai donc demandé aux autres gars de l’équipe de venir rouler dans le contre, mais personne n’était bien positionné pour passer un relais. Finalement, ça a quand même pu rentrer et ça s’est joué au sprint. Je savais que c’était alors à moi de jouer".

« IL A FALLU ÊTRE PATIENT, ET CHOISIR LE BON MOMENT »

"On a aussi discuté avec Jasper Philipsen. Il avait passé pas mal de temps en poursuite, et il avait déjà dépensé beaucoup d'énergie, poursuit-il. Notre directeur sportif a donc décidé que le sprint serait pour moi. Jasper voulait m'emmener, mais il n'avait plus trop les jambes." Ainsi, sans être particulièrement bien placé dans le dernier kilomètre, il a tout de même réussi à remonter au bon moment, pour finalement dominer assez largement l'emballage final. "Le final était assez nerveux, et même dangereux. Dans le sprint, il a fallu être patient et choisir le bon moment. Les coureurs de Uno-X ont bien emmené Tiller, qui a pris quelques mètres d'avance, mais j'ai pu le reprendre."

Une première victoire en 2021 aux allures de soulagement pour Tim Merlier, qui était déçu de ses performances depuis le début de saison. "En passant la ligne, j'étais vraiment heureux. J'ai pu évacuer la pression. En gagnant aujourd'hui (mardi), je fais le plein de confiance pour la période qui arrive. Je savais que j'étais bien, mais à Bessèges et à Kuurne, ça ne s'était pas aussi bien passé. Dimanche (sur Kuurne-Bruxelles-Kuurne, NDLR), je n'ai pas bien monté le Quaremont, et je n'étais pas avec le bon groupe. Si j'avais pu rentrer, Mathieu aurait été dans un fauteuil..."

Un résultat de bon augure à l'approche des prochaines échéances, majoritairement composées de courses pavées. "Je vais faire Tirreno, et ensuite Bredene. Je serai aussi à Gand-Wevelgem, puis au Tour des Flandres et Paris-Roubaix..." Des courses où il aura peut-être moins de responsabilités, avec un Mathieu Van der Poel qui retrouvera logiquement son rôle de leader unique. "Dans les grandes classiques, ce sera évidemment lui notre leader", conclut-il.

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